Le procès Bouteflika – Mediène – Tartag dès la rentrée ?

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Le procès de Saïd Bouteflika, des deux généraux, Mediène et Tartag, ainsi que de Louiza Hanoune devrait avoir lieu dans «les prochaines semaines», a rapporté, hier, la chaîne III de la radio nationale. Celle-ci a précisé que le juge d’instruction près le tribunal militaire de Blida «a clos son enquête» au sujet des prévenus, ce qui signifie que le magistrat militaire instructeur a présenté le dossier d’accusation pour enrôlement.

Arrêtés le 4 mai dernier, le frère cadet de l’ex-président de la République, Saïd Bouteflika, l’ex-coordinateur des services de sécurité, le général-major Athmane Tartag, dit Bachir, ainsi que l’ex-patron du DRS, le général de Corps d’Armée mis à la retraite en 2015, Mohamed Mediène, dit Toufik, avaient été déférés devant le procureur du tribunal militaire de Blida au lendemain de leur arrestation. Celui-ci, au terme de leur audition le 5 mai dernier, a ordonné leur incarcération pour les chefs d’inculpation «d’atteinte à l’autorité de l’Armée et de complot contre l’autorité de l’État», a tenu à rappeler la source judicaire citée, hier, par la radio.

Quatre jours après l’arrestation de Bouteflika, Mediène et Tartag, c’est la cheffe du Parti des Travailleurs, Louiza Hanoune, qui subira le même traitement après s’être déplacée, d’elle-même, au tribunal militaire, le 9 mai dernier, en réponse à la convocation du Parquet qui a ouvert le dossier contenant des accusations graves à l’encontre du frère de l’ex-Président, du chef de la DSS et du DRS. Elle sera placée, à son tour, en détention provisoire dans la prison civile de Blida, sur ordre du procureur militaire. Sitôt l’information de son incarcération rendue publique, le parti de Hanoune a réagi, dénonçant «une arrestation politique». «Louiza Hanoune est arrêtée pour ses positions politiques», a dénoncé la direction du PT. Deux demandes de libération provisoire de Mme Hanoune avaient été rejetées, rappelons-le, par le Parquet militaire.

Par ailleurs, la Cour d’Alger a rejeté, hier, l’appel introduit par le patron de l’ETRHB, Ali Haddad, contestant le verdict le condamnant à un emprisonnement de six mois et au paiement d’une amende de 50 000 dinars, à l’issue de son procès qui s’est déroulé le 17 juin dernier, au tribunal de Bir Mourad Raïs. Le rejet, hier, de l’appel introduit par ses avocats signifie qu’Ali Haddad purgera sa peine de 6 mois de prison.

À rappeler aussi que lors du procès du 17 juin, le juge avait prononcé une peine de deux mois de prison avec sursis assortie d’une amende de 20 000 DA à l’encontre du deuxième accusé de cette affaire, en l’occurrence Hassan Boualem, Directeur du Centre national de production des titres et documents sécurisés d’El Hamiz.

M. A. T.

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