Le SETFP se démarque de la grève de la fédération

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Le conseil du Syndicat d’entreprise des travailleurs de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou, élargi aux SG des sections syndicales, se désengage de la grève à laquelle appelle la fédération et dénonce l’«utilisation des revendications des travailleurs pour des fins inavouées». Dans une déclaration rendue publique, le syndicat explique que cette grève «ne reflète pas la volonté d’aller jusqu’au bout pour en finir avec la situation intenable que vivent les travailleurs du secteur».

À propos des revendications en question, il précise que le Satef, depuis sa création, a toujours revendiqué «l’urgence de promulguer le statut particulier des travailleurs du secteur avec un contenu valorisant et stimulant le travail, en intégrant les corps communs dans le nouveau statut particulier». «Le refus de faire bénéficier les PSFEP 2 d’une promotion exceptionnelle, comme l’ensemble de leurs collègues, demeure encore une fois une injustice et un mépris flagrants. Le secteur consacre ainsi dans les faits la remise en cause de l’échelle des valeurs», a-t-on écrit.

En outre, le conseil précise qu’il a pris «connaissance de l’instruction du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels demandant aux DFEP ‘’d’installer des sections syndicales d’un autre syndicat cité nommément’’, ce qui a été appliqué à la hâte par certains directeurs en disant clairement : ‘’on nous a instruits d’installer des sections syndicales autonomes citées nommément’’». A la lumière de ce qui précède, souligne-t-on les syndicalistes déclarent à l’unanimité rester «mobilisés pour l’instauration d’un climat de travail serein dans tous les établissements du secteur de notre wilaya» et dénoncent «le mépris affiché par le bureau de la fédération à l’égard de M. Djafi, représentant légitime des travailleurs».

«Notre débrayage sera pour les 1er et 2 décembre»

«Nous nous interrogeons, ajoute-t-on, sur les raisons du maintien d’un représentant fictif dans les rangs de cette fédération, au moment où ce pseudo syndicaliste ne représente que ses intérêts et ceux de l’administration». Le syndicat dénonce encore «la remise en cause, par le ministre de la Formation, de la loi 90-14 du 6 juin 1990, relative à l’exercice du droit syndical, notamment ses articles 34, 35, 36, 37 et 40 qui indiquent les conditions de structuration des établissements par les organisations syndicales», considérant «que c’est là une instruction ciblant la cohésion des travailleurs et l’égalité de traitement des organisations syndicales par les directeurs».

Et d’ajouter : «Nous interpellons la tutelle, le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, pour que soit mis fin à l’utilisation des revendications concrètes des travailleurs du secteur dans des discours populistes sans que des décisions de leur prise en charge ne voient le jour», écrit-on encore. Enfin, un «appel solennel» est adressé «à tous les travailleurs de la formation professionnelle pour qu’ils soient mobilisés et vigilants pour le maintien de notre force et la réussite de nos actions» et à «observer deux journées de protestations les 1er et 2 décembre prochain pour que soient prises en charge les revendications posées par le SETFP».

Kaméla Haddoum.

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