Les travaux de réalisation du barrage d’eau localisé au lieu-dit Souk n’Tléta, relevant de la commune de Tadmaït et à la frontière avec la commune d’Aït Yahia Moussa d’un côté et de Boghni d’un autre côté, ont pris une cadence soutenue. L’entreprise a même lancé l’élargissement des oueds longeant la RN25 et le CW128. Ces deux rivières seront essentielles en apport d’eau à ce barrage dont la capacité dépasse les 100 000 mètres cubes.
Cependant, les citoyens commencent déjà à s’inquiéter. « Si les gabionnages ne sont pas réalisés d’ici peu, le risque de voir des pans de ces deux principaux axes routiers permettant aux citoyens de la région de rallier le chef-lieu de wilaya est imminent surtout que nous sommes aux portes de l’hiver. Il ne faut pas oublier que par exemple du côté d’Aït Yahia Moussa, l’eau arrivera jusqu’à cinq kilomètres avant le chef-lieu communal. C’est dire que nous avons peur que cette route nationale subisse des affaissements qui bloqueraient la circulation », nous dira un membre du comité de village Iâllalen. Par ailleurs, les habitants de ces régions (Ait Yahia Moussa et Boghni) ne savent plus quand les déviations promises vont être lancées. »
De notre côté, il est prévu une déviation qui commencerait juste après le stade communal d’Ait Yahia Moussa pour arriver au lieu-dit Tizgui avant qu’un viaduc soit construit pour survoler le barrage et arriver ensuite à l’échangeur de la pénétrante vers l’autoroute Est-Ouest au lieu-dit « la Casse » et du côté de Boghni, une autre déviation est prévue à partir de Kantidja sur le CW128 qui sera reliée à la déviation à Tizgui. Nous nous sommes enquis auprès des responsables de l’ANBT à ce sujet. Ils nous ont assuré que ces projets étaient inscrits et seraient lancés dès que toutes les procédures seront bouclées », ajoutera le même interlocuteur qui est en même temps un élu à l’APC d’Ait Yahia Moussa.
L’autre problème rencontré par les habitants de la commune d’Ait Yahia, aussi bien ceux du versant Ouest que ceux , du versant Est, est que sur l’itinéraire de la pénétrante, aucun échangeur n’est prévu au niveau du chef-lieu communal. Pour rejoindre cet axe autoroutier, ils sont contraints d’aller jusqu’à Tafoughalt sur une distance de près de huit kilomètres en empruntant la RN 25 pour enfin prendre l’échangeur et choisir ainsi la direction à prendre soit vers l’autoroute Est-Ouest du côté de Draâ El-Mizan ou vers Oued Falli (Tizi Ouzou). D’ailleurs, faudra-t-il le rappeler, pas moins de vingt comités de villages ont signé un document transmis aux autorités concernées afin de trouver une solution à ce problème.
Ils ont demandé entre autres un échangeur au niveau du chef-lieu communal et des bretelles qui leur serviront d’accès à la pénétrante. Ils ont même insisté sur l’importance de cet échangeur non seulement pour leur permettre un accès moins fastidieux à cet axe autoroutier mais aussi ils ont évoqué dans leur écrit l’importance de cet ouvrage pour le développement de leur commune qui, disons-le, sans cet échangeur, plongera encore davantage dans son enclavement et par ricochet dans son sous-développement lequel déjà est énorme quand on sait qu’aucune entreprise, aussi petite soit-elle, n’a vu le jour dans cette municipalité.
Amar Ouramdane