La liquidité bancaire de l’Algérie a connu une hausse de 37,31% à la fin août 2019 par rapport à la fin décembre 2018, a indiqué à l’APS le ministre des Finances, Mohamed Loukal. La liquidité bancaire est ainsi passée à 1.705,5 milliards (mds) de DA à la fin août dernier contre 1.557 mds de DA à la fin décembre 2018, soit une augmentation de 37,31%, a-t-il encore affirmé. La liquidité bancaire avait atteint 1.380,6 mds DA à fin 2017, soit une croissance de 68,2% par rapport à son niveau de fin 2016 qui était de 821 mds DA.
À une question sur une éventuelle baisse de cette liquidité durant ces derniers mois, comme ça été rapporté par certaines sources médiatiques, M. Loukal a formellement démenti ces «informations infondées». Pour illustrer ses dires, le ministre fera savoir : «On ne peut pas souffrir d’un manque de liquidité bancaire alors que le taux des réserves obligatoires est fixé à 12% par la Banque d’Algérie (BA)». En plus, a-t-il soutenu, «les banques de la place disposent de titres souverains collatéraux qui leur permettent de se refinancer auprès de la Banque centrale, dans le cadre de l’Open market».
Il affirme qu’en février dernier, la BA avait relevé, de 8% à 12%, le taux des réserves obligatoires par rapport à l’assiette des réserves globales des banques. En janvier 2018, elle avait déjà augmenté de 4 à 8 % le taux de ces réserves. Ainsi, les banques sont tenues de conserver 12% des dépôts de leurs clients sans les utiliser. Ce qui permet de réduire les réserves libres des banques et contenir la liquidité bancaire. Le premier responsable du secteur explique, en outre, qu’en cas de manque de liquidité, la BA recours systématiquement à la réduction du taux des réserves obligatoires pour permettre d’injecter plus de liquidité sur le marché.
À rappeler qu’après les baisses enregistrées en 2015 et 2016, la liquidité bancaire s’est relativement stabilisée après le lancement des opérations d’ «open market» d’injections de liquidités à partir de mars 2017 pour ensuite croître fortement dès novembre 2017, après la mise en œuvre du financement non conventionnel. C’est en prévision de l’accumulation des liquidités bancaires et pour prévenir toute poussée inflationniste que la BA a relevé en 2018 le taux des réserves obligatoires de 4 à 8 %.
L. O. CH.