La commune de Boudjellil est dotée d’une vaste superficie de pineraie laquelle s’étale sur des centaines d’hectares, « tapissant » surtout les hauteurs des villages de Boudjellil, Tigrine, Hamda, Mechik et Ath Ouihdane pour se prolonger jusqu’aux confins avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj.
La forêt de Mechik, située au sud de la commune précitée, est considérée comme la plus vaste et la plus dense en couvert végétal constituée essentiellement de pins d’Alep, de maquis, de genévriers et de buissons.
Cette pineraie s’étend sur des centaines d’hectares sur un relief géographique varié, constitué de vastes étendues, de collines et de basses chaînes montagneuses dentelées, des appendices du massif des Bibans en fait.
Néanmoins, ce tissu forestier se trouve, depuis ces dernières années, en proie à la déforestation à cause de multiples facteurs comme les incendies, la multiplication des pâturages, la coupe du bois, la pollution, l’urbanisation anarchique et … la future zone industrielle, qui est projetée sur 175 hectares, risque de décimer carrément cette forêt, l’une des dernières « ceintures vertes » contre la désertification.
Le projet de la réalisation de la zone industrielle dans cette forêt est l’objet de critiques acerbes des amoureux de la nature, car l’espace sauvage boisé, qui compte des dizaines d’espèces animales sauvages comme les perdrix, les chacals, les sangliers … risque de disparaître sous des couches de béton ! Par ailleurs, il y a lieu de souligner la réapparition du redoutable parasite qui n’est autre que la chenille processionnaire du pin laquelle a fait son apparition, ces derniers jours, sur plusieurs arbres de pins d’Alep en y nidifiant !
La scène est « affligeante » avec des pins d’Alep complètement dévastés par ces chenilles qui dévorent de façon avide et ininterrompue les feuilles appelées les aiguilles. De touffus et rondelets nids soyeux infestent les arbres en les « asphyxiant ».
Malheureusement, la lutte contre ces larves qui sont en phase de transformation pour finir comme papillons, n’est pas entreprise laissant ce patrimoine sylvicole dans le désarroi. Le manque de moyens et les coûts faramineux d’une éventuelle lutte chimique aux pesticides contre ces larves se dressent en écueils.
Syphax Y.

