Les élections et les bookmakers du désastre

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Par S. Ait Hamouda

La convocation du corps électoral par le président de la République, pour le 18 avril prochain, a surpris les bookmakers du désastre. Ceux qui pronostiquaient son report et ceux qui pariaient sur son annulation ont eu tort tous les deux.

Cela mène à se poser deux questions : la première est quelle vocation se targuent-ils pour miser sur l’impondérable ? Et la seconde de quelle autorité s’habillent-ils pour se permettre de juger là où il faudrait se tenir à la stricte réalité ou ils sont inspirés par l’au-delà ou ils sont dans le secret des Dieux ? Quoiqu’il en soit, la vérité est tellement claire et limpide que les pronostiques les plus farfelus ne peuvent soutenir à moins d’être viscéralement et consciencieusement dans le faut.

Cependant, il reste à soutenir les délires les plus osés pour tirer son épingle du jeu. Toutefois, il n’en demeure pas moins que tirer des plans sur la comète est pour le moins audacieux, dans la mesure où chacun apporte sa part de dit, qu’il soit justifié ou non, pour montrer qu’il est imbu de la réalité suprême. Cela fait parvenir le peuple à des supputations exagérées dans la mesure où il n’y a pas de vérité absolue, jusqu’à la forfaiture, jusqu’au mensonge radical. Il va de soi que la politique, c’est le pouvoir du possible, du paraître, du faire semblant et aussi de tous les desseins exprimés ou non des bookmakers qu’ils soient connus ou pas.

Ce qui ne veut pas dire tout ce que suggèrent les portes paroles du néant soit véritable, vérifiable, soit de jure et de facto, d’une exactitude suprême. C’est normalement l’attente qu’ils suscitent ces joueurs en eau trouble dans l’abstraction la plus obscure. Mais dans tout cela, il y a des choses qui ont l’apparence de la réalité, sans pour autant avoir le moindre aspect avec la réalité. Ce qui suppose que l’on peut délirer à l’envie que l’on soit crus ou non, mais l’effet boomerang ne tarde immanquablement pas à surgir et claquer les pronostiqueurs à leurs supposés vérités. Le président a conscience de son état et il sait mieux que personne ses capacités à opter pour un 5e mandat ou pas.

S. A. H.

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