Après plus d’une semaine de vacances forcées pour certains, les lycées, les collèges et les écoles primaires de la région d’Aïn El-Hammam ont rouvert leurs portes aux enfants.
Il faut dire que depuis quelques années, une habitude, consistant à déserter les écoles dès les premiers flocons de neige, s’est installée dans la région. Ces absences «justifiées» lors des intempéries sont devenues «normales», même lorsque la poudreuse n’entrave pas outre mesure les déplacements.
Même les chérubins de retour de l’école expliquent leur absence par des phrases toutes faites : «c’est la neige », ou «c’est le verglas ». Ceux-ci ne trouvent, pourtant, aucune difficulté à se rendre à pied en ville, à plusieurs kilomètres de leurs domiciles.
Par ailleurs, certains enseignants habitant très loin des établissements scolaires éprouvent les pires difficultés à s’y rendre, même en temps normal. Ce qui perturbe, parfois, le fonctionnement des établissements de l’éducation. Bien que le verglas soit toujours un handicap à la circulation automobile et piétonnière, les élèves ont finalement rejoint les écoles, les lycées et les collèges, grâce à la bonne volonté de parents et des directeurs des établissements, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour les sensibiliser.
Certains pères ont emmené les élèves jusque dans la cour de récréation du CEM de Ouaghzen, dont le directeur s’est déplacé jusqu’à la route nationale pour prier les élèves de regagner les classes. À Tillilit, les habitants ont rouvert la route du village jusqu’à la cour de l’école.
Un volontariat a été organisé de nuit pour procéder au salage du chemin. Le lendemain matin, tous les enfants se sont présentés en classe. Toutefois, avec ce contretemps, l’on se demande comment les enseignants opéreront pour rattraper cette semaine de perdue. De toute façon, comme s’est plu à le répéter un parent, «il ne neige pas dans les classes».
A. O. T.