à l’arrivée du mois de Ramadhan, certains comportements répréhensibles augmentent en intensité et virent quelquefois au drame. C’est le cas, parmi tant d’autres, des entorses au code de la route qui augmentent significativement durant ce mois sacré. Il suffit d’arpenter les différents axes routiers de la vallée du Sahel, par exemple, pour s’en convaincre. Les conducteurs, «pris en tenaille» par la faim et la soif, adoptent des reflexes dangereux, comme les dépassements périlleux, notamment dans les virages, l’excès de vitesse…
Des entorses inquiétantes et dangereuses pour la vie des automobilistes, de leurs accompagnateurs et des piétons. Aussi, il n’est pas rare d’assister à des brises de becs ou à des rixes entre automobilistes durant ce mois sacré qui virent parfois au drame. La circulation automobile qui se fluidifie à certaines heures de la journée, notamment dans les après-midi, donne le « champ libre » à certains chauffards qui n’hésitent pas à appuyer sur champignon.
A l’approche de l’heure de l’Adhan, la nervosité et l’irritabilité des automobilistes augmentent d’un cran, et, comme dans un « rallye », ils accélèrent pour arriver chez eux avant la rupture du jeûne, ce qui accentue les problèmes de la circulation avec des transgressions patentes aux règles de la conduite. Souvent, des accidents et des télescopages sont déplorés sur les routes à cause de ces états d’âme. Mais le pire dans tout cela, c’est la conduite en état de somnolence. Des conducteurs, en manque de sommeil, mettent en danger leur vie ainsi que celle des autres en conduisant tout en sommeillant.
Ce phénomène est fréquent chez les routiers qui parcourent de longues distances. «Je veille chaque soirée de Ramadhan jusqu’à une heure tardive. Je ne dors que trois ou quatre heures, parfois moins. Je me réveille de bon matin pour acheminer des marchandises via mon camion», avoue un routier, qui révélera qu’il somnole souvent le long du trajet qu’il emprunte.
Y Samir.

