Le spectre de l’année blanche semble peu à peu s’éloigner de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira, au grand soulagement de la communauté universitaire. Malgré un retard pédagogique de plusieurs mois et le report des examens du premier semestre dans la majorité des départements, les étudiants et les enseignants se disent déterminés à sauver l’année universitaire. Ainsi, au début de cette semaine, les étudiants de la majorité des départements ont repris les cours, au même titre que les fonctionnaires qui ont adhéré au mouvement de grève des universités.
Des initiatives pour la tenue d’assemblées générales au niveau de chaque département ont été lancées depuis la semaine dernière, et dans chaque département des débats ont été ouverts entre étudiants, enseignants et même responsables de l’administration. Hier lundi, une assemblée générale s’est d’ailleurs tenue au niveau de la faculté des sciences humaines et sociales, en présence de la doyenne de cette faculté, du staff des enseignants et des étudiants.
Ces derniers se sont mis d’accord sur la nécessité de reprendre les activités pédagogiques, la préparation des examens et le rattrapage du premier semestre. Au niveau de la faculté des sciences et technologies, les étudiants ont même organisé une opération de vote, et le résultat était sans appel : la majorité des a opté pour la reprise des cours. Par ailleurs, les étudiants des départements maths et informatique, Tamazight, français, lettres arabes et ceux des facultés de l’économie, de droit et des sciences de la nature et de la vie en sus de ceux de l’institut de technologie ont repris les cours dimanche dernier.
Cependant, les examens du deuxième semestre ont été reportés et programmés pour le mois de septembre prochain au niveau de la totalité des départements. Des réunions des conseils pédagogiques seront tenues prochainement pour valider cette démarche. Il est utile de préciser, enfin, que les étudiants ont réaffirmé leur adhésion au mouvement populaire pour le changement démocratique, à travers l’organisation d’une série de conférences-débats animées par des hommes politiques et une marche chaque mardi : «La majorité des étudiants ont voté pour la reprise des cours et les enseignants vont essayer de combler au maximum le retard cumulé.
Cette reprise ne signifie pas que nous avons abandonné le mouvement pour la démocratie. Au contraire, nous avons adopté tout un programme de conférences-débats qui seront animées par des hommes et femmes politiques de l’opposition, sans oublier la traditionnelle marche du mardi, qui nous réunis avec nos enseignants et les fonctionnaires de l’université», précisait, hier, Khaled, un étudiant membre du Collectif libre des étudiants.
O. K.