Les explications de l’APC

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Située au bout de la chaîne, M’Kira, cette municipalité rurale, reçoit une quantité d’eau potable insuffisante. Une situation qui est due notamment aux nombreuses fuites qui jalonnent la conduite principale et l’absence de compteurs pour gérer au mieux le peu de ce liquide précieux. D’ailleurs, à quelques semaines de la saison estivale connue pour ses sempiternels problèmes d’eau, l’APC a pris ses devants. « Dernièrement, nous avons tenu une réunion avec le wali et les services concernés.

Suite à cela, la situation a été un peu améliorée. Mais, nous craignons toujours que la pénurie surgisse dans les prochains jours parce qu’il y a toujours des perturbations », nous confiera, en premier lieu, M. Hocine Bassaid en sa qualité d’adjoint au maire. Celui-ci nous apprendra qu’un contrat de location a été initié par délibération afin de permettre aux agents de l’ADE de s’y installer pour gérer au mieux ce problème. « Il y aura des agents techniques et un autre pour encaisser les factures. Il faudra placer des compteurs pour que les abonnés fassent attention au gaspillage », expliquera-t-il.

Par ailleurs, notre interlocuteur nous dira que la municipalité a bénéficié d’une enveloppe conséquente de plusieurs milliards de centimes afin non seulement de doter cette commune d’une conduite autonome sur plusieurs kilomètres mais aussi afin de refaire les réseaux de distribution défectueux. « C’est du long terme. Mais, tout de même, l’essentiel est que l’opération est budgétisée. L’ADE a déjà retenu une entreprise. Nous espérons que celle-ci commence dans les délais. Au moins, nous allons rassurer nos concitoyens », poursuivra cet édile communal.

Il est à signaler que cette commune de plus de dix-sept mille habitants est alimentée à partir de Tizi-Gheniff.  » Bien que nous ayons placé des agents pour contrôler toutes les vannes et faire le relevé de la quantité d’eau qui nous est servie, nous n’avions pas résolu ce problème », nous déclarera un ancien membre de l’exécutif communal sortant. Il est à rappeler que le siège APC avait été fermé à plusieurs reprises durant ces dernières années par les citoyens des différents villages de la municipalité pour réclamer leur part d’eau.

 » Quand il y a un problème quelconque, la rotation est perturbée. Parfois, il faut attendre deux mois pour revenir au premier village servi. C’est inconcevable. C’est pourquoi nos villageois grognent. Même en hiver, il y a un manque d’eau. C’est anormal. Nous demandons à ce que les ouvrages hydrauliques soient renforcés en réalisant d’autres réservoirs d’eau », estimera de son côté un président de comité de village souvent pénalisé par la distribution.

Dans cette contrée lointaine, à une soixantaine de kilomètres à l’extrême sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, la citerne d’eau coûte jusqu’à 2000 dinars. Ce que dépensent les habitants pour acheter de l’eau leur revient parfois plus cher que toutes les autres charges. Les M’Kiris disent qu’ils ne profitent pas vraiment de l’eau du barrage de Koudiat Acerdoune (Bouira) pour lequel des milliards de centimes ont été dépensés.

Amar Ouramdane

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