Les inspecteurs du travail en grève

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Le débrayage auquel a appelé le Syndicat national des inspecteurs du travail (SNAIT), créé tout récemment, a été suivi, hier, dans la wilaya de Béjaïa. Il s’est traduit sur le terrain par le gel de l’activité des brigades de cette institution, qui travaillent avec la CNAS, la CASNOS et les autres organismes relevant du ministère du Travail. Trois doléances principales sont en tête de la plate-forme de revendications déposée par ce syndicat sur le bureau du ministère du Travail. Il s’agit de la demande de révision du régime indemnitaire, la révision du statut particulier des inspecteurs du travail, le renforcement de leur protection pendant l’exercice de leur fonction par un cadre juridique serein, ainsi que la mise à leur disposition des moyens matériels et techniques adéquats pour s’acquitter convenablement de leur mission.

«Nous avons gelé, dans un premier lieu, les activités de nos brigades qui sortent avec la CNAS et la CASNOS, en attendant de voir ce que vont donner les négociations entamées par notre syndicat national avec la tutelle. Nous avons reçu des promesses de prise en charge de nos doléances fin 2019, mais rien n’a été concrétisé pour le moment», a indiqué le S/G du SNAIT, section de Béjaïa. Ce syndicaliste déplore les «disparités» existantes entre les inspecteurs du travail et les employés d’autres organismes relevant du même secteur. «Il y a une différence énorme entre les travailleurs de la CNAS et de la CASNOS d’une part et ceux de l’inspection du travail, d’autre part. Pourtant, nous relevons tous du même ministère», a-t-il affirmé. Ainsi, les inspecteurs du travail, dont l’une des missions principales est de gérer et d’aider à résoudre les conflits dans le monde de l’emploi, notamment ceux opposant la classe ouvrière aux employeurs, se mettent à leur tour à la protestation pour exiger la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles.

Salma B.

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