Les oiseaux migrateurs viennent de faire leur réapparition dans la vallée de la Soummam. L’étourneau est le premier volatile à réinvestir son gite d’arrière-saison, où il séjournera jusqu’à la fin de l’hiver. Ainsi, des nuées de ces emplumés colonisent le ciel et survolent les plaines, les piémonts et les massifs montagneux où ils se nourrissent d’insectes et de larves d’hanneton qu’ils déterrent à l’aide de leurs becs pointus. Ceci, en attendant que les olives, dont ils raffolent, arrivent à maturité. Les autres passereaux voyageurs, à l’image de la grive et du rouge-gorge, ne tarderont certainement pas à reprendre possession de leurs quartiers d’hiver. Leur migration obéit au même déterminisme lequel, pense-t-on, est rythmé par la périodicité des saisons et motivé par la recherche de nourriture.
D’autre part et comme à l’accoutumée, chasseurs dilettantes, amateurs de gibiers et braconniers de tous poils fourbissent leurs armes et affûtent leurs couteaux, en guettant le moment opportun pour aller à la chasse de ce gibier qu’ils capturent à tour de bras. Des trésors d’inventivité sont alors déployés et de nouveaux stratagèmes sont mis au point, à l’effet d’augmenter les prises. Le tout étant de satisfaire leur instinct carnassier, mais aussi leurs appétits mercantiles sans faire grand cas du sort de cette avifaune, qui se retrouve chaque année amputée d’une bonne partie de ses contingents.
N. M.