Depuis la grève illimitée décidée par les employés de l’APC, la ville de Draâ Ben Khedda croule sous les ordures qu’on trouve par monticules dans tous les quartiers et le long des routes.
Des quartiers «Touares» à celui de la «Capere» en passant par les cités Chaba, Mahmoudi, les 400 logts… le décor est pareil : toutes les cours, les chemins, placettes publiques débordent de sacs poubelles et autres détritus qui s’étalent à même la chaussée des grandes artères de la ville. Des odeurs nauséabondes et des liquides noirâtres qui s’écoulent le long des pavés attirent toutes sortes d’insectes.
En fait, c’est le calvaire pour tous les habitants de Draâ Ben Khedda. Une dame, habitant l’une des cités précitées, nous a signalé même que quelques citoyens procèdent à l’incinération des déchets sur place, aggravant ainsi la situation en rendant l’air irrespirable une centaine de mètres à la ronde. «Nous ne pouvons même pas ouvrir les fenêtres de nos maisons. C’est intenable! Les autorités doivent réagir. Une solution doit être trouvée, éventuellement, faire appel aux éboueurs des communes limitrophes puisque ceux de DBK sont en grève», dira-t-elle.
Pour rappel, les travailleurs de la mairie de Draa Ben Khedda sont entrés en grève illimitée depuis le dimanche de la semaine passée pour protester contre les membres de l’assemblée qui n’ont pas voulu régler certains problèmes qu’ils disent vivre depuis longtemps, comme «le blocage des salaires depuis deux mois, l’insécurité dans l’enceinte de la mairie, le manque de moyens humains et matériels…», comme il est mentionné dans un document rendu public à l’occasion.
Le non payement des salaires, selon des travailleurs rencontrés sur les lieux de leur grève, résulte de la non adoption du budget primitif qui devait intervenir lors d’une délibération au mois d’octobre de l’année écoulée. Chose qui n’a pu se réaliser, suite au différend qui est survenu entre le maire et les membres de son exécutif qui refusent de siéger avec lui. En tout état de cause, les choses risquent de perdurer encore, puisque les contestataires ne comptent pas baisser les bras et menacent même de « recourir à d’autres actions si les revendications ne sont pas satisfaites d’ici la fin de semaine», dira-t-on.
Rabah A.

