Le phénomène du commerce informel prend de plus en plus d’ampleur et gagne du terrain dans la wilaya de Bouira, au point ou même les quartiers du chef-lieu de la wilaya sont touchés. C’est le cas notamment du quartier des 120 logements du centre-ville de Bouira, ou une vingtaine de commerçants de l’informel ont accaparé la totalité des espaces libres de ce quartier pour étaler leurs marchandises et constituer un véritable marché de l’informel, juste en bas des immeubles de ce quartier.
Les résidents qui viennent de saisir par écrit le wali et le maire de Bouira, ont dénoncé cette opération de squat tout en alertant ces responsables sur la dégradation de leur cadre de vie depuis la venue de ces commerçants. Les plaignants assurent en effet, qu’en plus du vacarme qu’ils occasionnent quotidiennement, ces commerçants abandonnent leurs déchets à même le sol et près des immeubles. «Même l’accès à nos maisons est devenu difficile en voiture ou à pied !» se désole Rachid l’un des habitants de ce quartier, qui ajoute que même les espaces de stationnement et le stade matico de cette cité sont squattés par ces vendeurs à la sauvette.
«Ces vendeurs installent leurs étals et leurs marchandises dès les premières heures de la matinée et ils nous bloquent même l’entrée des immeubles et les espaces de stationnement. Souvent des bagarres éclatent entre ces commerçants au sujet des places squattées que chacun revendique. Cela crée un véritable climat d’insécurité et d’anarchie au sein de notre quartier qui regroupe pourtant plusieurs centres administratifs et une banque, en plus de sa proximité des sièges de la daïra et de la wilaya.
Nous réclamons auprès des responsables locaux une solution définitive à ce phénomène qui est devenu récurrent ces dernières années, surtout que même notre cadre de vie s’est dégradé au fil des mois de la présence de ces vendeurs !»
Oussama Khitouche