Les six se concertent !

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Les six personnalités formant le panel du dialogue national inclusif se sont réunies, hier, pour établir le règlement intérieur de leur organisation et arrêter leur plan de travail pour lequel elles se sont engagées.

La réunion a lieu au domicile de Smaïl Lalmas, membre du panel, bien que la présidence leur ait proposé un lieu, à en croire des sources proches du groupe. Ce dernier aurait motivé son refus de se réunir dans un endroit choisi et mis à leur disposition par les autorités du pays, par le souci de neutralité et de démarcation, surtout que le panel essuie d’acerbes critiques de toutes parts.

La rencontre d’hier matin intervient au lendemain de la sortie publique du président du panel, Karim Younes, sur sa page Facebook, où il a brandi la menace de suspendre le groupe, allant même à sa dissolution si les pouvoirs publics ne satisfassent pas les sept préalables à l’amorce du processus du dialogue, tels qu’exposés au chef de l’État, Abdelkader Bensalah, jeudi dernier. Karim Younes a fait état, dans son message posté vendredi sur sa page Facebook, de sept conditions à satisfaire avant même d’entamer le processus du dialogue national inclusif devant permettre d’organiser l’élection présidentielle.

En tête des préalables rappelons-le, «l’impérieuse nécessité de la libération de tous les détenus du Hirak, dans l’urgence, dans un premier temps.» Le panel a exigé également «le respect du caractère pacifique des manifestations par les forces de l’ordre», «la cessation des actes de violence et d’agression à l’encontre des manifestants pacifiques du Hirak et des étudiants», «l’allègement du dispositif policier notamment dans la capitale lors des marches hebdomadaires», «l’ouverture de tous les accès à la capitale les jours de marches», «la libération du champ médiatique tel que revendiqué par les professionnels de la presse et souhaité par la population en général» et «l’éviction de l’actuel gouvernement et son remplacement par un gouvernement formé de technocrates non partisans».

L’ancien président de l’APN a indiqué, à ce propos, que «si les engagements pris par la Présidence ne connaissent pas un début d’exécution, le panel, Tajma3th n’el khir, se réunira et examinera l’éventualité de la suspension de ses travaux et pourra même aller jusqu’à son auto- dissolution». Hier, rien n’a filtré de la réunion du panel pour connaître les suites à donner à cette sortie le moins que l’on puisse qualifier, de fracassante, de Karim Younes.

M. A. T.

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