Les transporteurs conventionnés en grève

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Depuis lundi dernier, les transporteurs conventionnés avec l’APC et assurant le transport des collégiens et des lycéens de la région vers leurs établissements scolaires sont en grève. Par cette action de protestation, les grévistes réclament l’argent qui leur est dû pour le service assuré durant l’année scolaire 2018/2019. «Au mois d’octobre déjà, nous avons arrêté cette activité durant une semaine. En conséquence, une cagnotte a été accordée par la wilaya à l’APC pour régler nos factures. Des promesses nous ont été alors données. Il a été dit que nous allions recevoir notre dû au mois de novembre.

Mais aucun sou ne nous a été remis à ce jour ! C’est pourquoi nous avons pris la décision de ne plus assurer cette mission», dira un transporteur de Tafoughalt. Pour celui-ci, il n’est pas question de reprendre le travail si des assurances concrètes ne leur sont pas données. Devant cette situation, les élèves du lycée communal Mohamed Moussaoui du chef-lieu n’ont pas trouvé mieux que de fermer le siège de l’APC en guise de protestation, déplorant qu’ils sont nombreux à arriver en retard au lycée, qu’ils doivent rallier à pied par cette grève.

«Hier (ndlr, avant-hier) matin, nous nous attendions à ce que les transporteurs viennent nous déposer à l’école. Hélas, ils n’ont pas été au rendez-vous. Pour dénoncer cette perturbation du ramassage scolaire, on a fermé le siège de l’APC afin d’afficher à quel point cela nous pénalise», s’insurge un lycéen protestataire. Pour en savoir plus sur cette situation, nous avons pris attache avec Rabah Hamitouche, en sa qualité de maire, qui assure que ce problème ne devait pas se poser.

Il explique : «À la veille de la reprise des vacances scolaires d’hiver, nous avions anticipé la situation en initiant une réunion avec les transporteurs. Au terme de ce conclave, nous avons convaincu les transporteurs de continuer à assurer le service, en les assurant qu’il ne restait plus que la signature du BS (budget supplémentaire) par le chef de daïra pour qu’ils encaissent leur argent. Hélas, ils n’ont pas tenu leur promesse en déclenchant cette grève, lundi matin. D’ailleurs, nous sommes étonnés de cette décision puisqu’ils avaient accepté d’attendre quelques jours. Le problème d’argent est réglé. Il ne reste que les formalités administratives».

L’édile communal a également convaincu les élèves de suspendre leur action, en les informant qu’une réunion avec les transporteurs grévistes était justement programmée le jour même dans l’après-midi, pour régler ce problème. «Certains (transporteurs) ont repris le service. Il ne reste qu’à rassurer les récalcitrants au sujet du versement incessant de leur argent», conclura-t-il. Les élèves, qui n’y sont pour rien dans cette situation, souhaitent un ramassage scolaire régulier pour qu’ils poursuivent sereinement leur scolarité.

Amar Ouramdane

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