Les transporteurs de voyageurs qui assurent la liaison entre Chemini et Sidi-Aïch sont exaspérés par l’état désastreux de cet axe routier long de seize kilomètres. Véritable “champ de bataille”, où les nids-de-poule foisonnent, cette route irrite au quotidien les dizaines de transporteurs qui n’ont de cesse de rappeler aux autorités concernées l’urgence de le bitumer dans les meilleurs délais. Et pour joindre l’acte à la parole, ces derniers ont observé deux jours de grève durant cette semaine et menacent carrément de durcir le ton dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites. Cette action de protestation est une manière d’exprimer leur ras-le-bol devant l’état déplorable de cet axe routier.
Dans ce sens, il faut savoir que l’état des routes est à l’origine de la colère des transporteurs de voyageurs et même des voyageurs. Les contestataires soutiennent de ce fait qu’ils vivent une situation intenable à cause de l’état de cette route qui détériore sans cesse leur matériel. Au demeurant, une telle situation incite les transporteurs à recourir à des actions de protestation dans l’espoir de voir les responsables concernés se pencher un jour sur leurs doléances, somme toutes légitimes. Pour leur part, les transporteurs de voyageurs de la commune de Chemini, interrogés, n’écartent pas la possibilité de recourir à la fermeture de la RN 26 si les responsables concernés ne daignent pas prendre en charge leur demande. «C’est un supplice que d’emprunter au quotidien cet axe routier.
Ni les travaux afférents au gaz de ville ni ceux relatifs à l’assainissement ou à l’eau potable n’ont épargné cette voie devenue par la force des choses un calvaire et pour les transporteurs et pour les usagers», dira un chauffeur de bus de Chemini. Et l’un de ses collègues d’enchaîner : «Nous sommes conscients des désagréments causés à nos voyageurs, mais nous n’avons pas d’autre alternative que de recourir à ces actions radicales dans l’espoir de mettre le holà à tout ce mépris.»
Bachir Djaider