Les travailleurs s’organisent

Partager

En ces temps de crise sanitaire liée à la pandémie du Covid-19, nombreux sont les employés des administrations et des entreprises publiques ou privées qui éprouvent toutes les peines du monde à rejoindre leurs lieux de travail dans la wilaya de Béjaïa. Et pour cause, tous les moyens de transport collectif sont à l’arrêt, et ce, depuis plus d’un mois. Même si quelques responsables ont mis à la disposition de leurs employés, pour les besoins de leurs déplacements, les véhicules de service de leurs entreprises où administrations, il reste que des dizaines d’autres travailleurs n’ont pas cette chance.

Ils sont ainsi contraints de recourir au système D pour rejoindre leurs postes de travail. Ainsi, le covoiturage est devenu pour de nombreux employés un moyen idoine de déplacement sur les lieux de leur travail. «Je travaille dans une administration publique et nous sommes tenus d’assurer la continuité du service, notamment le traitement des paies des salariés de la fonction publique et d’autres tâches qu’on ne pouvait reporter à une date ultérieure.

Avec l’arrêt des moyens de transport collectif, j’ai opté depuis une quinzaine de jours pour le covoiturage», dira une employée d’une administration publique, qui précise à ce propos qu’elle habite dans le même immeuble qu’une collègue à elle, dont le conjoint est véhiculé. Une autre employée indiquera, quant à elle, qu’elle habite dans le même quartier que sa sœur véhiculée, ce qui lui permet de prendre la route chaque jour en sa compagnie. «Ma sœur est médecin, donc obligée d’être sur son lieu de travail chaque jour. Comme nous habitons dans une même cité, elle prend la peine de m’attendre à quelques pâtés de maisons de chez elle pour me déposer non loin de mon admiration», précisera cette femme, cadre dans une administration publique.

D’autres travailleurs, surtout ceux habitant à seulement quelques kilomètres de leurs lieux de travail, font quotidiennement le trajet à pied. «Comme j’habite à moins de cinq kilomètres de mon lieu de travail, je préfère faire le trajet à pied», dira un agent administratif dans une structure de santé, reconnaissant toutefois que le trajet est devenu un peu pesant en ces jours de jeûne. Une autre catégorie de travailleurs opte, de son côté, pour l’auto-stop ou des congés sans solde pour, d’un côté, ne pas subir les aléas des déplacements éreintants et, de l’autre, se protéger du Covid-19.

Il est à rappeler que les autorités locales, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19, ont décidé de suspendre temporairement tous les moyens de transport collectif. Devant cet état de fait, hormis les personnels des structures de santé qui ont bénéficié de flottes de transport, les autres employés des administrations, des banques, des postes ou des entreprises économiques galèrent tous les jours pour pouvoir arriver à l’heure sur leurs lieux de travail.

Dalil S.

Partager