Après avoir bloqué l’accès au Centre d’enfouissement technique d’ordures ménagères, les habitants d’Ihadathen ont eu finalement gain de cause. Une entreprise a été, donc, retenue et a entamé les travaux de revêtement de la route du village qui a soulevé la colère des villageois. « Enfin, nous pouvons espérer que la route sera bitumée. L’entreprise est sur place. Elle a déjà commencé la pose du gravier zéro quarante. Mais, à cause de la pluie, les travaux sont à l’arrêt », nous dira un membre du collectif d’habitants. D’ailleurs, c’était la condition posée par les protestataires pour rouvrir l’accès au CET.
Pour cet interlocuteur, le revêtement en béton bitumineux suivra ensuite. Cependant, il faudra encore attendre le retour du beau temps. Par ailleurs, des galets ont été déposés non loin du lieu où sera réalisé un gabion afin d’éviter l’affaissement de la chaussée. « C’est une autre opération. Celle-ci ne sera entamée qu’après le décapage de l’ancienne asphalte », poursuivra la même personne. Il est à rappeler que les habitants du village ont, par ailleurs, évoqué le problème d’éclairage public.
» Il manque encore quelques lampadaires à installer en vue d’assurer l’éclairage complet du village parce qu’il faut savoir que des voleurs agissent à la faveur de l’obscurité pour pénétrer dans les étables et commettre leurs méfaits d’autant plus que notre village est à vocation agricole et d’élevage », précisera un autre membre du comité de village. Même si les autorités ont répondu aux revendications des habitants après plusieurs jours de protestation, le CET pose toujours problème pour les citoyens de Draâ Sachem. « Des dizaines de camions transitent par notre village. Aucune mesure n’est prise pour couvrir les tas d’ordures transportées parfois dans des bennes de tracteurs. En plus des mauvaises odeurs, parfois, des sachets de déchets tombent le long de la chaussée.
Nous appelons toutes les autorités concernées à exiger des bâches du moins pour les tracteurs », estimera de son côté un habitant des « Bouaziz ». En outre, les habitants de cette bourgade à quelques encablures de la ville souhaitent que ce site soit éradiqué parce qu’ils voient que la durée de vie du CET est dépassée. » Comme prévu, en principe, au bout d’une dizaine d’années, le CET sera fermé et transformé en un endroit où seront plantés des arbres », dira de son côté un agriculteur d’Ihadathen.
Par ailleurs, les habitants de Draâ Sachem souhaitent que leur village bénéficie de structures sportives, tels un foyer pour jeunes et une aire de jeux sans oublier aussi son raccordement à la fibre optique. » La fibre optique est passée sur la RN68 vers Boghni. Nous demandons de raccorder notre village au réseau d’autant plus que nous dépassons de beaucoup les mille cinq cents habitants à quoi s’ajouteront les futurs résidents des 1 500 logements sis dans le même périmètre », conclura un autre membre du comité de village de Draâ Sachem.
Amar Ouramdane

