Les crues qui interviennent après des épisodes pluvieux font un grand bien aux différents cours d’eau, transformés malheureusement en dépotoirs et collecteurs des eaux usées, en ce sens que les cours d’eau puissants charrient toutes ces insalubrités en faisant à s’y méprendre un véritable « toilettage ».
En tout cas, c’est le cas, parmi tant d’autres, de l’oued Amarigh qui coule à l’extrême Est de la commune d’Ath Mansour, sur près d’une vingtaine de kilomètres. Comme constaté récemment, ce cours d’eau présente contre toute attente un aspect plutôt « sain » avec une eau limpide et débarrassée de sa couleur sombre synonyme d’une pollution aux déchets liquides, notamment.
En effet, l’eau de cette rivière a retrouvé sa limpidité même si l’on sait que cette eau est toujours polluée mais sans atteindre le summum de la pollution. Le retour à la couleur naturelle et normale de ces eaux s’explique par la fermeture, après la fin de l’olivaison, des huileries qui activaient en amont, lesquelles déversent des quantités ahurissantes d’eaux chargées de margines qui confèrent la couleur brunâtre aux eaux de l’oued.
Cependant, même si les déchets des sous-produits des olives (margines, grignons,…) ne sont plus présents dans le lit de cette rivière, il n’en demeure pas moins que les eaux usées continuent à y être déversées, étant donné que les réseaux de l’assainissement des localités limitrophes débouchent sur cette rivière, au grand préjudice de la nature.
L’augmentation du débit des eaux de l’oued Amarigh a contribué à « diluer » la concentration des eaux usées, néanmoins, avec la décrue, laquelle interviendrait l’été prochain, les eaux usées vont faire leur réapparition avec leur couleur glauque et odeurs pestilentielles. Il est à regretter, dans le même sillage, cet incivisme condamnable de certains riverains du village voisin de Béni Mansour qui jettent leurs ordures ménagères sur les berges de cette rivière en la polluant encore plus.
Y. S.

