La gare est l’un des quartiers de la ville d’Akbou qui accuse des déficits flagrants en matière d’aménagement urbain. En effet, ce petit faubourg, situé en aval de la ville, manque d’aménagements, ce qui se répercute négativement sur le cadre de vie des habitants contraints de faire avec des carences qui ne facilitent guère leur quotidien. Ainsi, ce petit pôle urbain communique avec la RN 26 via des accès non aménagés. Le plus grand accès est celui qui dessert la gare ferroviaire, lequel se trouve dans un état lamentable. La couche bitumeuse, ou ce qui en reste, est carrément décapée par l’usure et les torrents pluvieux qui coulent en force à la tombée de la pluie.
Des cratères, des nids-de-poules et des crevasses jalonnent ce chemin d’environ 500 m, lequel débouche sur la gare ferroviaire. L’éclairage public accuse aussi une insuffisance en candélabres, ce qui n’éclaire pas les lieux de façon optimale la nuit. Les trottoirs, dont ceux qui longent la RN 26, sont dans un état lamentable et impraticable. Les piétons ne sont donc aucunement à l’aise lorsqu’ils empruntent ces espaces pleins d’aspérités. A proximité de la gare ferroviaire, deux petits bidonvilles, situés de part et d’autre de la voie ferrée, ont vu le jour, enflant avec le temps qui passe.
Des ménages mal-logés sont contraints de squatter ces domaines de la SNTF, en attendant un toit décent. La position de ce faubourg à proximité de la RN 26 le rend accessible mais cette route, comme elle est dense en circulation automobile, donne des sueurs froides aux habitants, lorsqu’ils désirent traverser ce tronçon. A cet effet, pour parer à tout accident qui pourrait s’avérer mortel, ils réclament depuis des années la mise en place d’une passerelle pour leur épargner la vie.
S. Y.