“Je ne veux plus voir des travaux à la traine”

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Le ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, M. Noureddine Moussa, s’est rendu dans la journée du mercredi dans la wilaya de Béjaïa pour une visite de travail et d’inspection où il a visité plusieurs localités de la ville et de sa périphérie.

C’était l’occasion pour le ministre de s’enquérir de l’état d’avancement des projets de réalisation des logements sociaux dans la wilaya, qui pour certains d’entre eux, la date de lancement relève du précédent plan quinquennal. “Je ne veux plus voir des projets à la traine», c’est ce qu’a déclaré le ministre lors de son déplacement sur le site Sidi Ali Lebhar où la réalisation de plus de 1 000 unités de logements est achevée sans pour autant être tout à fait prêtes à la livraison à cause de l’inachèvement des travaux de VDR. Ces retards pris sur les calendriers semblent ne pas échapper à l’attention du ministre, il a insisté sur l’urgence d’achever les travaux en décembre de l’année en cours tout en promettant d’ici là la remise des clés pour les acquéreurs des logements déjà attribués. Alors que des projets inscrits dans le précédent plan quinquennal ne sont pas encore achevés et ceux qui devraient être déjà lancés dans le cadre de l’actuel plan n’en sont qu’au stade embryonnaire, le ministre a du mal, par contre, à accepter l’idée que Béjaïa se trouve parmi les wilayas qui souffrent le plus du problème de logement et de l’aménagement urbain sans attribuer ce manque à un quelconque laxisme de la part des autorités du secteur de l’habitat. Selon lui, “Béjaïa, au même titre que les autres wilayas, reçoit sa part du budget de l’Etat alloué pour l’habitat, c’est le problème du foncier, par contre, qui pose problème”. Le manque d’assiettes de terrain favorables à la création de nouveaux pôles urbains serait à l’origine du retard que connaît la wilaya en matière de logements, informe-t-il, ce qui pousse les autorités, ajoute le ministre, à opter pour des terrains marécageux comme celui de Sidi Ali Lebhar ou encore sur des terrains à reliefs escarpés comme c’est le cas à Sidi Boudrahem où est prévue la réalisation d’un nouveau centre urbain. “Tenter de telles besognes dans tels endroits est un défi», dira le ministre. La visite était également, l’occasion pour voir du côté du vieux bâti au niveau de la haute ville de Béjaïa. Constant une dégradation avancée de l’état des vieilles bâtisses de la rue des Vieillards, héritage de la colonisation française, le ministre donne l’instruction d’engager dans l’immédiat une étude diagnostique par les services compétents, le CTC (Contrôle technique de la construction) en l’occurrence, dans le but de relever l’état de santé de chaque construction nécessitant une réhabilitation. En collaboration avec le ministère de la Culture, le ministère de l’Habitat est prêt à débourser les sommes nécessaires destinées au programme de réhabilitation du vieux bâti de la haute ville de Béjaïa. Par ailleurs, le ministre annoncera que la wilaya bénéficiera d’ici 2014 d’un quota de logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire (RHP). L’instruction qu’à donnée Nourreddine Moussa pour régulariser les constructions illicites est l’autre fait notable lors de cette visite d’inspection. Des quartiers entiers ont vu le jour sur des terrains relevant du domaine public à l’image du site Sidi Boudrahem, Tizi et Takliet. Quelque 3 000 constructions illicites seront concernées par cette régularisation. Plusieurs localités de la côte-Est ont fait aussi l’objet de la visite du ministre. A Souk El Tenine, le ministre visite le site de construction des 448 logements LSP et promet sur place un quota de 50 logements supplémentaires pour le maire de Tamridjt qu’il a interpellé sur les lieux. Il posera la première pierre du projet de réalisation de 220 logements du type LPL (logement promotionnel locatif) du programme 2010 à Aokas.

Mohand Hamed Khodja

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