Les habitants d’Ibournene ferment l’autoroute Est-Ouest

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Des dizaines de villageois de la localité d’Ibournene, relevant de la commune d’Aïn Türk, à 13 kilomètres à l’ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, ont fermé durant tout l’après-midi d’avant-hier, un tronçon de l’autoroute Est-Ouest. Cette action visait, selon les manifestants, à  alerter les autorités sur le phénomène des affaissements de terrain qui touche leur hameau. Aux environs de midi, une cinquantaine de villageois a bloqué la circulation des deux côtés de l’autoroute,  à l’aide de troncs d’arbre et autres blocs de pierres. Les travaux de mise à niveau du tronçon Lakhdaria-Bouira, sur une distance de 33 km, ont d’ailleurs été arrêtés par les manifestants. Ces derniers accusent les entreprises chargées de la réalisation (ETRHB et Alto) de «  ne pas avoir pris les mesures nécessaires, afin de garantir notre sécurité », soulignent les villageois.  Aussitôt alertés, les services de sécurité se sont dépêchés sur les lieux, dans le but de désamorcer la crise et rouvrir la voie. Après plusieurs tentatives qui se sont révélées infructueuses, les agents de l’ordre ont essayé tant bien que mal de contenir la situation, qui devenait au fil des heures de plus en plus tendue. C’est après plus de cinq heures de blocage, que les protestataires ont décidé de revenir à de meilleurs sentiments en levant les barricades. D’après certains contestataires, ils auraient reçu des garanties de la part des autorités de la wilaya quant à la prise en charge de leurs doléances, dans les plus brefs délais : « On nous a promis que nous allions être reçus par le wali », dira Tahar, un villageois d’Ibournene. Avant d’ajouter : « Notre localité risque de s’affaisser à tout moment ! Nous exigeons d’être pris en charge ».  Pendant plus de cinq heures, un énorme bouchon de près de 10 km, s’est constitué au niveau de la portion d’autoroute reliant Bouira à Lakhdaria, dans les deux sens.  Pour rappel, le 14 avril dernier et lors d’une visite d’inspection, le wali de Bouira, M. Nacer Maaskri, avait été clair sur le sujet, en donnant  des ordres fermes pour que les travaux de confortement démarrent au plus vite. Intervention qui semble ne pas avoir été suivie de faits, à en croire les manifestants. 

Ramdane. B.

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