“24 milliards alloués à la pharmacie de l’hôpital”

Partager

L’auditorium du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou abrite, depuis hier, la 2ème édition des journées nationales de pharmacie.

À cette occasion, le professeur Abbas Ziri, DG du CHU, a fait la lumière sur le rôle de la pharmacie hospitalière et son évolution sur le plan budgétaire de 2010 à 2013. Il déclarera, à l’ouverture des travaux, que «cette deuxième édition des journées nationales de pharmacie s’inscrit dans le cadre de la formation continue. Notre établissement accorde un intérêt particulier à la pharmacie hospitalière, car elle constitue un outil privilégié du mode de gestion et doit impérativement travailler en collaboration étroite avec les services de soins, ce qui lui permettra de participer, activement, au bon usage des médicaments, notamment les antibiotiques, en tenant compte, à la fois, des obligations thérapeutiques et des contraintes budgétaire ». Afin d’illustrer la place qu’occupe la pharmacie hospitalière au sein du système de santé en général, et du CHU, en particulier, l’orateur donnera un aperçu sur l’évolution budgétaire de la pharmacie hospitalière et des services les plus consommateurs en médicaments et en consommables. « Le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière a injecté pas moins de 15 milliards de dinars, en 2010 et 2011, 20 milliards en 2012, et 24 milliards en 2013 », déclarera le Pr Ziri qui a tenu à rendre hommage aux ministres qui se sont succédés et les différents responsables aux niveau central pour leur disponibilité en continue à accompagner le CHU de Tizi-Ouzou, « comme en témoignent ces chiffres, » dira t-il. Il a également présenté le classement des services du CHU les plus consommateurs en médicaments et consommables. Ainsi, en tête du peloton, on retrouve le service Oncologie avec 50%, puis viennent les services Hématologie (24%), Neurologie (04%), Hémodialyse (05%), Cardiologie (04%), Chirurgie (04%), Médecine interne (03%), Rhumatologie (02%), Chirurgie viscérale (02%) et Néphrologie (02%). Un budget faramineux sert ainsi à l’achat, notamment de médicaments, pansements, produits de labo, films et produits radiologiques, petites instrumentations et accessoires médicaux et chirurgicaux, gaz médicaux, vaccins, sérums, produits à usage préventif et d’entretien du matériel, et mobilier techniques spécifiques. « Au jour d’aujourd’hui, tous les médicaments de bases intégrés dans les différents protocoles de la prise en charge des malades à travers les services du CHU sont disponibles. Ce n’est pas rien quand on se réfère à la procédure que prévoit la réglementation pour réaliser un marché. Au passage je ne manquerai pas de saluer la contribution active des autres parties qui nous accompagne dans cette esprit de dévouement pour rester constamment au service du malade, » ajoute le professeur Ziri en marge de sa communication d’ouverture.  La première communication, intitulée « Historique et évolution de la pharmacie », fut présentée par M.Y. Achouri, de l’université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbes, qui a retracé la genèse de la pharmacie hospitalière en Algérie, depuis la première structure hospitalière, construite en 1550 par Hassan Pacha, à nos jours.  Une autre communication, portant sur « la traçabilité du médicament », a été présentée par le Dr Bendimered, du CHU de Tlemcen. Une autre communication, intitulée « le rôle du pharmacien dans le plan cancer », a été présentée par le Dr R. Ferhat, du service Oncologie médicale de l’hôpital Belloua de Tizi-Ouzou. Le conférencier a présenté une étude épidémiologique sur le cancer, qui représente la deuxième cause de mortalité en Algérie avec près de 20 000 décès.

Karima Talis

Partager