L’UNPEF menace d’une grève ouverte !

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La crise dans le secteur de l’Education nationale n’arrive pas à trouver son dénouement. Le spectre des grèves illimitées refait surface.

Après la grève ouverte qui a paralysé au mois d’octobre dernier, les établissements scolaires, ces derniers risquent de revivre le même scénario, à partir de cette rentrée. En effet, l’union nationale des professeurs de l’éducation et la formation (UNPEF) n’écarte pas le recours, très prochainement, à une nouvelle grève ouverte. « Le syndicat a décidé de tenir une réunion extraordinaire, jeudi prochain, pour décider de l’action à mener afin de faire aboutir les revendications des enseignants. Si les choses ne changent pas d’ici la fin de la semaine, l’Unpef optera à 99%  pour une grève ouverte, au niveau national », a affirmé M. Amraoui, le chargé de communication de l’organisation syndicale. Cette dernière avait fini par geler la grève du mois d’octobre passé suite à la signature d’un PV avec le ministère de l’Education nationale, « mais jusqu’à présent rien n’a été concrétisé », s’est indigné notre interlocuteur, pointant du doigt le « mutisme » du département de Baba Ahmed concernant la prise en charge des doléances des  enseignants.  « Nous avons donné suffisamment de temps au département de la tutelle pour répondre à nos revendications. Celles-ci devaient être prises en charge avant le 31 décembre, mais rien n’a été fait », a indiqué M. Amraoui. De son côté le Conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST-élargi) compte tenir une réunion, avant le 15 de ce mois de janvier, pour décider des actions à mener. « Le syndicat vit actuellement la même situation qui a mené au déclenchement de la grève illimitée, au mois d’octobre dernier. Pour cette raison, il n’écarte pas le retour à la protestation », a souligné hier, M. Boudiba, le chargé de communication du CNAPEST. Et d’ajouter : « lors de la réunion avec le département de la tutelle, ce dernier ne s’est pas montré sérieux quant à la prise en charge des doléances des enseignants ».  A retenir que les revendications de cette organisation syndicale sont relatives au statut particulier, à la médecine du travail, au logement, à la retraite et aux œuvres sociales.

La réplique des parents d’élèves

Par ailleurs, le président de l’association des parents d’élèves, M. Khaled Ahmed, a fait savoir que si les syndicats du secteur reprenaient leur mouvement de grève illimitée, son association, « saisirait le Premier ministre afin qu’il intervienne et mette un terme à ces grèves à répétition », a-t-il souligné. Car, explique-t-il, les enseignants peuvent faire aboutir leurs revendications par la voie de la justice, sans perturber la scolarité des élèves. « La constitution ne préserve pas seulement le droit des enseignants à la grève, mais également celui des élèves à la stabilité », a noté M. Ahmed. Ce dernier n’a pas manqué d’ajouter : « la grève observée au mois d’octobre passé a eu des répercussions négatives sur le rendement des élèves durant les examens du premier trimestre ».  Dans ce sillage, le même responsable a affirmé également, que les parents d’élèves ont décidé de ne plus autoriser le rattrapage des cours durant les vacances. « A cause de la grève, il y a des établissements scolaires qui ont organisé les examens durant les vacances hivernales », a fait remarquer M. Ahmed.

Samira Saïdj

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