»Pas de problème de financement ni de terrain »

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« Nous n’avons pas de problème de financement, ni de terrain concernant le programme de réalisation de “un million de logements” d’ici 2009. Une enquête menée dans les différentes wilayas a démontré que le foncier existe suffisamment ». Une précision qui émane du ministre des Finances, Mourad Medelci, lors de son passage, jeudi dernier, au Forum du quotidien El Moudjahid. Le premier argentier du pays, situera le problème en revanche, au niveau des opérateurs et entreprises du bâtiment, qui, soutient-il, doivent améliorer la qualité de leurs prestations et les délais de réalisation. Cela étant, même si le ministre des Finances reconnaît que des efforts considérables ont été consentis par les intervenants dans le secteur des BTP, depuis une dizaine d’années. Il soulignera également que les entreprises étrangères n’interviennent dans le logement que si le secteur est « totalement libéré ». « Ce sont des entreprises qui ne se contentent pas des marges raisonnables qui leurs sont proposées », a-t-il ajouté. Il conclura son intervention sur la question du logement par : « nous allons dépasser le million de logements, si l’on tient compte des divers programmes étatiques lancés sur le terrain, ainsi que de l’auto-construction ».Par ailleurs, sur le chapitre bancaire, Medelci indiquera que l’Etat a augmenté les fonds propres des banques publiques, à hauteur de 400 milliards DA, pour les cinq principaux établissements étatiques. « Il y a beaucoup de liquidités au niveau des banques, mais trop de règles prudentielles de leurs part, les empêchent, d’en faire correctement usage », fera observer le ministre. En revanche, au sujet de la succession des scandales bancaires, qui a entaché sévèrement la réputation de la place financière, ces derniers temps, Medelci s’est montré très peu prolixe. A la question relative aux préjudices financiers enregistrés, le ministre aura comme seule réponse : « Il y a deux ou trois scandales qui sont très lourds ». Concernant la lenteur observée dans le processus de privatisation des banques publiques, puisque jusqu’ici seul le CPA en a fait l’objet, le ministre des Finances estimera que, privatiser une entreprise est une chose, et privatiser une banque en est une autre. Evoquant la loi de finances 2006, le grand argentier du pays dira qu’elle comprend des dispositions consacrant la bonification d’intérêt pour les opérations de mise à niveau des entreprises. Le dispositif de soutien à l’exportation est revigoré dans le cadre de la même loi. Par ailleurs, il indiquera que la Caisse des garanties des PME sera opérationnelle dans quelques semaines. Il rappellera aussi qu’il sera ouvert une ligne de crédit d’un montant de 100 milliards DA, au profit des porteurs de projets aussi bien du secteur public que privé.

Elias Ben

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