Le navire Batna, qui avait été déséchoué le 11 février dernier lors de la tempête de la nuit du 13 novembre 2004 sur la plage des Sablettes à l’est du port d’Alger, a vu sa vente, prévue initialement pour aujourd’hui, reportée au 11 avril.L’épave du Batna, vraquier de la CNAN, a pu être déséchouée, après une opération qui a duré plusieurs mois après intervention de remorqueurs de haute mer appartenant à des sociétés étrangères. « Nous espérons que la vente de l’épave du Batna nous rapportera au moins le montant du coût du déséchouage, qui a été d’un (1) million d’euros », a déclaré Lyès Khlilifi, capitaine d’armement à la CNAN. »Ce montant est celui de l’intervention des opérateurs étrangers, alors que les nationaux ont effectué le travail bénévolement », a ajouté M. Khlilifi, qui a souligné que « le Batna vu son âge ne peut aller qu’à la ferraille ».Il y a avait deux options : soit le laisser comme épave, soit le faire sortir de l’eau et le mettre en vente.Sur décision des pouvoirs publics, il a été décidé de retirer l’épave de l’eau avant le sommet de la Ligue arabe, d’autant plus que cette épave était plantée à quelques mètres du bord de l’autoroute qui mène de l’aéroport vers le centre d’Alger, a ajouté en substance Khlilifi.Interrogé sur le sort de cette épave, en cas d’absence de repreneurs, il a répondu : « On sera obligé de la couler, car elle ne peut rester là où elle est au port d’Alger ». Or, selon des sources concordantes, la séance d’ouverture des plis pour l’offre des propositions d’achat a été reportée en l’absence de trois offres, comme l’exige la réglementation des marchés publics.A moins que d’ici le 11 avril il y ait une troisième offre de soumission, sinon le Batna n’ira pas à la ferraille mais retournera à l’eau.A noter qu’il y a une dizaine de jours, le Benghazi, construit en 1978, appartenant à Caltram, a été cédé à un repreneur de Dubaï pour plus d’un million d’euros, a-t-on appris encore.A rappeler que l’avis d’appel d’offres national et international pour la vente du navire Batna a été lancé le 16 février dernier.Concernant le Béchar, qui a coulé aussi au port d’Alger lors de la même tempête, il se trouve actuellement à 10 m de profondeur, il peut rester là, selon Khlilifi, car il ne pose aucun problème de pollution ou d’environnement, il fera le bonheur des plongeurs et des poissons.
Agence AAI