Les écoliers dans la rue

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Après un trimestre éprouvant, fait de perturbations dues essentiellement à la grève de CNAPEST-Elargi, les écoliers sont jetés à la rue. Certes les élèves de terminales ont repris les bancs de leurs établissements pendant la première semaine des vacances de printemps et ce dans une tentative désespérée de rattraper leur retard, car après plus d’un mois d’arrêt de cours, il est très difficile de redresser la barre. Pour les autres écoliers, notamment ceux des collèges et ceux du primaire, la rue leur est imposée. Point d’excursion, point de départ en vacances et point de camping pour permettre à ces milliers d’écoliers d’évacuer la pression du trimestre passé et surtout de recharger leur batterie en vue d’attaquer le dernier trimestre et de réussir les examens qui les attendent à partir du début du mois de juin prochain. Dans certaines localités comme à Mechtras, la maison de jeunes a tracé un programme d’activité et d’animation pendant toute la période des vacances, une initiative louable, à encourager et à élargir, mais combien d’enfants seront-ils concernés par les sorties prévues ? Une cinquantaine ? Une centaine ? Mais à Mechtras, le nombre d’écoliers dépasse largement ces chiffres. Dans d’autres communes, même le mouvement associatif a décidé de croiser les bras. Aucun programme n’est envisagé pour distraire les jeunes. C’est le cas de le dire pour Maatkas, Souk El Tenine, Tizi Ntléta et pour la plupart des localités de la wilaya de Tizi Ouzou. En d’autres termes, les vacances scolaires ressemblent étrangement à des périodes de congé de maladie. Les écoliers passent leur temps à errer dans les ruelles depuis la matinée jusque tard dans la soirée. Les infrastructures culturelles et sportives qui normalement permettraient à ces jeunes de se défouler ne sont généralement pas disponibles, le secteur de l’éducation ne prévoit presque plus rien pour les écoliers, les œuvres sociales du secteur et les services sociaux sont déclarées aux abonnés absents et les écoles n’ont ni les moyens, ni les prérogatives de prévoir des programmes et des activités en vue d’occuper à bon escient leurs élèves pendant les vacances. Du coup, les écoliers sont forcés au chômage. Certains d’entre eux, optent même pour le travail, pour le commerce de fortune, on les voit dans les chantiers, les ruelles vendant des sucreries, des cacahuètes et d’autres produits, histoire de gagner quelques sous et leur argent de poche. Il est temps de donner leur véritable sens aux vacances scolaires, c’est là un droit des plus légitimes pour tous les écoliers. Une sortie par là un regroupement par ci ferait beaucoup de bien aux apprenants et ne ruinera en rien les caisses de l’état. Sous d’autres cieux plus cléments, tous les écoliers ont droit à quelques jours de véritables vacances !

 Hocine T

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