Après huit jours d’hospitalisation dans une structure sanitaire spécialisée d’Alger, à la suite de son immolation par le feu devant le siège de la sûreté de wilaya de Boumerdès, un chauffeur de taxi a succombé hier, a-t-on appris. Ce dernier, nommé M. Hamza, originaire du village voisin de Tidjelabine, avait recouru, pour rappel, le 05 Mars dernier vers 15h, à cet acte désespéré en signe de dénonciation de la » hogra » dont il estime avoir été victime de la part des policiers qui lui ont retirés son permis de conduire après une infraction. Ayant vainement demandé aux agents de l’ordre concernés qu’on lui restitue son permis, ce chauffeur de taxi à aspergé son corps d’essence avant d’y mettre le feu, devant des témoins ahuris. L’intervention prompte, à cet instant précis, des policiers l’a sauvé de la mort in-extremis. Souffrant de blessures au second degré selon le premier constat médical, la victime a été transférée vers la clinique des grands brûlés de Douéra à Alger, où il a succombé à ses brûlures, hier, dans son lit d’hôpital. Pour rappel, des dizaines d’autres personnes, dont l’âge varie entre 25 et 45 ans, ont recouru à ce » mode suicidaire particulier », selon certains psychiatres, depuis plus de trois ans, dans différentes régions du pays. Les victimes choisissent toujours, a-t-on constaté des endroits symboliques pour le passage à cet acte absurde, souvent en signe de protestation contre le problème de logement et d’emploi.
Salim Haddou