“Habib Souadia a été condamné pour ses actes”

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l C’est lors d’un point de presse animé dans l’après-midi d’hier au niveau de la cour de Bouira, que le procureur de la République est revenu sur l’affaire de Habib Souaidia, l’auteur de “La sale guerre”.Intervenant avant-hier sur la chaîne qatarie El Djazira, Habib Souadia a qualifié son procès du 22 janvier dernier de politique.Pour rappel, c’est dimanche dernier que le verdict, le condamnant à perpétuité a été prononcé par le magistrat chargé des affaires criminelles près de la cour de Bouira. Le procès a été l’aboutissement d’une enquête enclenchée en juin 2001 par le juge d’instruction. Ce dernier réagira à la suite d’une plainte déposée par des parents des victimes ayant été kidnappées par l’ex-militaire. Ce dernier sera identifié lors d’une quatrième couverture de “La sale guerre” présentée par une équipe de TF1, qui s’était rendue à Lakhdaria pour un reportage en mars 2001.Les faits remontent au 22 juillet 1994, lorsque le prévenu, surnommé “Ringo” par ses camarades de l’époque, utilise un camion militaire afin de kidnapper, pour des raisons obscures, M. Rachid, A. Ahmed et son fils Mohamed. Après avoir commis son forfait, Souadia se rend au domicile de ses victimes, et tente de convaincre la fille de A. Ahmed de l’accompagner pour lui montrer l’endroit où se trouvent son père et son frère. Cette dernière refuse, mais elle se souviendra à jamais du visage du bourreau de sa famille. Le procureur général qui a reçu les correspondants de presse dans son bureau, estime que Habib Souadia comme tout citoyen algérien aura les mêmes droits réservé par la loi. Il rappellera que le procès est l’aboutissement d’une procédure judiciaire ordinaire et à laquelle sont soumis les citoyens faisant objet de plaintes. Quant à la prestation télévisuelle du condamné par contumace, le procureur général souligne que la réaction d’un criminel est “tout naturellement d’accuser les autres et de prétendre être victime d’une injustice”.

T. O. A.

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