Ça sera sur la base de l'épreuve écrite

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La ministre de l’Éducation nationale, Mme Nouria Benghebrit, a annoncé, hier, que le concours de recrutement des enseignants pour l’année 2016-2017 sera organisé au mois de février ou mars de l’année prochaine.

La nouveauté pour cette année, a-t-elle fait savoir, est que «ce concours se fera sur la base de l’épreuve écrite». Cette fois-ci, «c’est le résultat de l’épreuve écrite qui sera déterminant dans le recrutement», a indiqué la ministre, soulignant que l’ancienneté était auparavant le principal critère retenu pour la notation des candidats au concours de recrutement des enseignants, conformément aux lois de la fonction publique. Dans un entretien accordé à l’APS, Mme Nouria Benghebrit a souligné que le nombre des postes ouverts ne sont pas encore déterminés, mais il sera, cependant, fixé à l’issue des colloques régionaux sur l’éducation. Tout en indiquant qu’il sera procédé au recensement des fonctionnaires en poste au niveau de chaque wilaya et ceux devant partir à la retraite, la ministre a précisé que les besoins des nouvelles écoles en termes d’enseignants, seront définis lors de ces rencontres régionales qui se tiendront janvier ou février 2016. La politique de recrutement du secteur, a-t-elle dit, a permis « de mettre fin au problème de vacance des postes », affirmant qu’ « en ce mois de décembre, aucun déficit n’est enregistré ». S’agissant, en outre, de l’encadrement dans les zones enclavées dans les wilayas du sud, la responsable est revenue sur «le refus des lauréates des concours de recrutement de se rendre dans les zones enclavées». De ce fait, la ministre mis l’accent sur un programme tracé par son département ministériel, en coordination avec les autorités de wilaya pour «l’octroi de logements collectifs aux enseignantes célibataires dans les régions du sud».

Entre 70 et 80% des demandes de retraite relatives à la retraite promotionnelle

Pour ce qui est des départs en retraite, la première responsable du secteur a affirmé qu’entre 70 et 80% des demandes s’inscrivaient dans le cadre du régime de retraite proportionnelle. «Une situation qui met le secteur dans l’embarras», a-t-elle lancé avant de déplorer le fait que la période de formation des nouveaux enseignants n’est pas encore terminée alors que les anciens ont déjà atteint l’âge de départ à la retraite. Selon elle, la retraite proportionnelle est un droit consacré par la loi, toutefois des articles accordent à l’administration scolaire la latitude d’émettre des réserves à ce propos en cas de besoin.

Les retraités sans logements ne seront pas abandonnés par leur tutelle

Pour ce qui est des retraités du secteur occupant encore des logements de fonction, la première responsable du secteur a tenu à assurer que le ministère s’attellera à les intégrer dans les programmes d’habitat mis en place dans chaque wilaya. «La tutelle n’abandonnera pas les retraités qui n’ont pas de logements», a rassuré la ministre pour qui les résultats de l’enquête menée par les services de son département ministériel avec les autorités de wilaya seront déterminants. Le ministère et la wilaya aideront les employés du secteur qui ont occupé des logements d’astreinte au niveau des établissements d’éducation et qui n’ont pas bénéficié d’une des formules mises en place par le gouvernement et les intégreront dans les programmes de wilaya, a-t-elle encore fait savoir. Le ministère de l’Éducation nationale avait donné récemment des instructions pour « libérer les logements d’astreinte par les fonctionnaires qui ont dépassé les délais d’occupation des lieux ». Il s’agit, selon la ministre, des logements situés au sein des établissements éducatifs, attribués essentiellement aux personnels tenus de se trouver sur place. Selon la première responsable du secteur, l’enquête réalisée par ses services en collaboration avec les autorités locales, à travers 48 wilayas, a démontré que plusieurs fonctionnaires continuaient à occuper ces logements, après leur départ en retraite. Par ailleurs, Mme Benghebrit a fait part de son étonnement quant à l’occupation de ces logements par des « intrus » qui, a-t-elle dit, devront « les évacuer, de leur plein gré ou par la voie de la justice ». Elle a déploré le fait que plusieurs fonctionnaires du secteur, occupant ces logements, possédaient déjà au moins un logement, en affirmant qu' »il sera fait recours à la justice » pour trancher dans cette affaire.

L.O.CH

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