Les citoyens d’Iguersafène ferment la daïra

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Après la fermeture de leur mairie pendant 4 jours, les habitants du village Iguersafène, dans la commune d’Idjeur, ont procédé hier à la fermeture du siège de la daïra de Bouzeguène.

Une plate-forme de revendications a été rendue publique sous forme de déclaration, où plusieurs points ont été abordés. «Cette action de fermeture a déjà eu lieu en avril 2013 pour les mêmes raisons, sans que les autorités locales ou de wilaya ne bougent le moindre doigt. Nous demandons l’application de ce qui a été dit dans le procès verbal de la réunion de l’assemblée générale de la KASMA d’Idjeur, du 18 juin 2012, au sujet de la baptisation des édifices publics. Pour rappel, ce P-V, dont des copies ont été adressées au wali et au directeur des Moudjahidine, a été signé par une trentaine de Moudjahidine. Tout le monde s’est mis d’accord sur les noms des chouhada que portera chaque édifice. Il a, donc, été décidé que le CEM d’Idjeur, sis entre Tifrit Athoumalek et Ighil Nboukiassa, soit baptisé du nom du chahid Kessal Ahmed, tandis que l’unité de soins du village Tifrith Athoumalek portera le nom du chahid Chikhi Abderahmane. Cependant, au lieu de porter le nom du chahid qui lui a été désigné, ledit CEM porte celui du Chikhi Abderahmane. On tient à préciser qu’on voue un énorme respect à ce dernier, on dénonce uniquement ce détournement de baptisations», dira Messaoudène Arezki, président du comité de village d’Iguersafène. Enchainant dans ses revendications, notre interlocuteur citera, entre autres, le problème de gaz et de l’électricité qui font défaut à bon nombre d’habitations, ainsi que celui de l’aménagement du chef-lieu. «143 foyers, dont les propriétaires sont des bénéficiaires des aides à l’habitat rural, attendent l’extension des réseaux d’électricité et de gaz, et ce, depuis 2012. On souhaite régler ce problème dans les plus brefs délais, ainsi que la régularisation administrative de la salle polyvalente, sans parler de l’aménagement du chef-lieu de la commune complètement délaissé». Ajouté à cela, les citoyens du village Iguersafène souhaitent la révision de l’étude ponctuelle du sol qui est, selon le même interlocuteur, une zone de glissement de terrain classée rouge pour la construction, où l’APC réalise pourtant des logements. «Nous tenons à nous excuser auprès de nos concitoyens car devant la sourde oreille que font les autorités, on a été contraints de procéder à la fermeture du siège de la daïra. On aurait souhaité trouver une issue pacifique à ces multiples problèmes, mais, hélas, personne n’a daigné nous inviter à discuter pour trouver d’éventuelles solutions», dira Messaoudene Arezki.

Fatima Ameziane

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