«Une retraite et un statut dignes de nos sacrifices»

Partager

Plus de 400 gardes communaux se sont rassemblés, dans la matinée d’hier, devant le siège de la wilaya de béjaïa.

Ils réitéraient leurs revendications, maintes fois exprimées, et dénonçaient la création par le ministère de l’Intérieur, par le biais des wilayas, «de commissions taillées sur mesure censées défendre les intérêts des gardes communaux auprès des autorités concernées, alors que les individus qui composent ces commissions ne défendent que leurs propres intérêts, d’autant ils ne sont pas élus par la base», ont-ils déclaré. Selon le président de la délégation des gardes communaux de la wilaya de Béjaïa, Djamal Tahanout, «Les délégués qui sont les seuls habilités à défendre réellement les intérêts des gardes communaux lors des dialogues ouverts par le ministère de l’Intérieur sont ceux qui sont élus par la base. Ceux qui sont préfabriqués par les autorités ne représentent qu’eux-mêmes». Abordant le volet des revendications des gardes communaux, le président de la délégation de Béjaïa rappellera notamment l’augmentation de la pension de retraite, jugée «dérisoire». «Elle est actuellement de deux millions de centimes, peut-on vivre décemment avec cette somme quand on est père de famille avec six enfants à charge ? La situation est encore plus précaire pour ceux qui ne disposent pas de logement et pour ceux qui souffre de maladies chroniques telles l’hypertension et le diabète comme c’est le cas de la majorité des gardes communaux», dira notre interlocuteur. Il a ajoutera que «les gardes communaux réclament une retraite digne qui leur permette de vivre décemment». On nous expliquera par ailleurs que «ce rassemblement a aussi pour but de soutenir les 43 gardes communaux qui souffrent actuellement à Laghouat. Au moment où ils étaient mobilisés, ils ont été envoyés assurer la garde d’un établissement de produits chimiques sans tenues spéciales et sans aucune protection. Ils y ont contracté de graves maladies et la pension que leur accorde la commission chargée de l’examen de leur cas ne leur suffit même pas à payer les médicaments». Les protestataires réclament aussi «un statut particulier pour le corps». Un statut pour lequel un dossier «a été déposé au bureau de l’APN», signalent-ils à l’intention du ministère de l’Intérieur.

B. Mouhoub

Partager