Le département d’anglais paralysé

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Les étudiants du département d’anglais de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou qui étaient en grève cyclique depuis deux semaines pour dénoncer le climat «d’insécurité et de terreur» qui règnent à l’intérieur du campus Hasnaoua en général et aux abords de leur département en particulier, radicalisent leur mouvement de protestation en entamant une grève illimitée à partir de cette troisième semaine. Confrontés quotidiennement à des provocations, des intimidations, voire des agressions physiques perpétrées souvent par des extras à l’intérieur même des franchises universitaires, dans un contexte d’anarchie généralisé, selon des membres du comité du département d’anglais, rencontrés sur les lieux, qui exigent des responsables de l’université que des mesures d’urgences soient prises. «Nous avons rencontrés les responsables de l’université à leur tête le recteur M. Tessa. Nous leur avons transmis nos doléances qui sont restées, malheureusement, lettre morte depuis maintenant deux semaines. C’est vrai qu’il y avait quelques mesures d’urgence prises par le rectorat, mais elles n’ont pas eu les résultats escomptés. Elles étaient en deçà de nos attentes. Le climat d’insécurité demeure le même pour ne pas dire, a empiré : du pire en pis», dira Jugurtha un membre du comité du département d’anglais. «Effectivement, des mesures ont été prises par le rectorat dès la première rencontre avec les étudiants, en renfonçant, entre autres, la sécurité et en sécurisant également les abords du département. Mais, ces mesures s’avèrent insuffisantes vu que le phénomène de l’insécurité est un problème qui touche toute l’université. Et que la solution définitive ne peut être que globale. Un rapport bien détaillé, relatant l’état des lieux de notre département a été adressé par nos soins au rectorat», expliquera, pour sa part M. Haddadou, chef de département d’anglais, qui avoue que le climat d’insécurité qui prévaut au sein de l’université handicape sérieusement le bon fonctionnement de cette dernière. Par ailleurs, des contacts et des réunions avec d’autres comités de différents départements de l’université Mouloud Mammeri ont été entrepris par le comité du département d’anglais dans le but de faire cause commune et d’entamer des actions d’envergure. «Nous allons passer à d’autres actions d’envergure, à savoir une marche vers la wilaya, la paralysie totale du campus,…», révélera le porte-parole du comité du département d’anglais. En effet, le phénomène d’insécurité au sein de cette université ne date pas d’aujourd’hui. Des cas d’agressions à l’arme blanche sur des étudiants ont été signalés auparavant dans plusieurs campus de l’université. L’assassinat de l’étudiant du département d’anglais, l’année passée, est un exemple édifiant.

Farida Elharani

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