Grève nationale de deux jours dès le 8 janvier

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La grogne des paramédicaux reprend de plus belle. Irritée par «le mutisme» affiché par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) a décidé de ne plus attendre et de passer à l’action.

Réuni samedi dernier en session extraordinaire, le conseil national du SAP a décidé d’observer une grève nationale de deux jours, les 8 et 9 janvier prochain. Une action de protestation qui sera suivie par un autre mouvement de grève cyclique de trois jours, et ce à partir du 15 janvier prochain. Devant «l’indifférence» du ministère de la Santé à l’égard de leurs préoccupations, les paramédicaux ne trouvent que la protestation comme seule alternative pour la prise en charge de leurs revendications. «Au moment où le SAP a cru en la bonne volonté du ministère de la Santé quant à la concrétisation des revendications des paramédicaux, force est de constater que des événements d’un autre ordre viennent de se greffer dramatiquement, allant jusqu’à hypothéquer sérieusement la prise en charge des malades», lit-on dans le communiqué de cette entité syndicale rendu publique hier. Le SAP dénonce, dans le fond et dans la forme, «l’obligation faite à une aide-soignante d’évacuer un traumatisme crânien sur injonction de la force publique à la demande de l’administration de l’EPH d’Akbou, dans la wilaya de Béjaïa». Cette formation syndicale déplore le fait que ces dérapages dénoncés à maintes fois par sa base, tendent à se généraliser. De ce fait, le SAP met en garde contre «toute tentative visant à remettre en cause le système LMD, acquit, scellé et non négociable». «Cet acquis arraché à prix de grands sacrifices de la corporation paramédicale ferait l’objet d’une remise en cause par un certain cercle hostile à l’évolution dans la mise à niveau des standards internationaux de la formation paramédicale à travers le système LMD», explique le SAP dans le même document. Ce syndicat déplore, en outre, «le retard accusé dans l’élaboration des arrêtés interministériel (MSPRH-MESRS), malgré les différentes promesses faite à ce sujet depuis trois ans. Il dénonce, également, le blocage délibéré dans l’ouverture du plan des carrières de la corporation paramédicale (ATS, IDE, ISP), AMAR et sages-femmes. Après évaluation, le conseil national du SAP refuse «de cautionner la dérive dont fait l’objet actuellement le secteur de la santé et décide d’interpeller les pouvoirs publiques pour mettre un terme aux dépassements soulevés par la corporation paramédicale». Cependant, le SAP appelle la corporation paramédicale à une forte mobilisation afin de mettre un terme définitif aux dépassements de certains gestionnaires et concrétiser les acquis.

L.O.Challal

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