Des villageois assiègent la SDE de Béjaïa…

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Des habitants des villages Ighil Ouheddad, Selfine et Tikeriab de la localité de Boukhiama, relevant de la commune de Béjaïa, se sont rassemblés hier devant le siège de la SDE de la cité Tobbal pour réclamer, encore une fois, le raccordement de leurs habitations aux réseaux électrique et du gaz de ville. Selon les protestataires, cela fait quatre ans qu’ils attendent l’arrivée de ces deux énergies, mais en vain. «Le dossier a été remis à la SDE de Béjaïa et le virement a été également fait au crédit du compte de la société. Le 25 juin dernier, le directeur qui a reçu une délégation des habitants des dits villages nous a promis qu’une entreprise serait engagée dans les quinze jours, mais rien de concret ne s’est montré à l’horizon», fustige l’un des représentants des villageois mécontents, précisant que «e 29 août dernier, un autre responsable de la SDE leur a aussi promis que dans deux semaines une entreprise viendrait procéder au branchement de leurs maisons au réseau électrique. Comme rien ne s’est passé entre temps, les habitants sont revenus, hier, à la charge en menaçant les responsables de la SDE de Béjaïa que «si d’ici 15 jours nos maisons ne sont pas raccordées au réseau électrique, nous reviendrons fermer les portes de la SDE.» Il est à signaler que plusieurs villages aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa attendent depuis des années d’être alimentés en électricité et en gaz. À titre d’exemple, dans la commune de Tizi N’berbère, daïra d’Aokas, ce ne sont pas moins de 300 foyers qui sont privés de l’énergie électrique. Des habitations réalisées dans le cadre de l’aide à l’habitat rural. Les propriétaires de ces demeures ont, à plusieurs reprises, demandé le soutien de l’APC, mais sans résultat. Ils ont aussi saisi les services de la SDE, lesquels, selon un propriétaire, ont établi un devis estimatif pour les branchements, mais le devis n’est toujours pas honoré. Devant cette situation alambiquée, les habitants plaident pour une prompte intervention des autorités concernées, afin de trancher le nœud gordien. «On nous a aidé à construire un gite. Maintenant, on nous abandonne à notre sort, en nous obligeant à vivre comme au siècle dernier, sinon à adopter des solutions de fortune», dénonce un auto-constructeur.

B. M.

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