La zaouia N’El Hadj Belkacem où repose a jamais le regretté Brahim Izri, ne sera certainement pas en mesure de contenir les centaines de pélerins, qui s’y rendront aujourd’hui et demain, pour se recueillir sur la tombe du disparu. En commémoration du 40ème jour de son décès, c’est tous les Ath Yenni qui se sont mobilisés pour honorer la mémoire de leur fils que la mort leur a arraché un certain 3 janvier à Paris. APC, comités de villages, citoyens, et bien sûr la zaouia N’El Hadj Belkacem se sont donc donnés rendez-vous pour ce week-end pour une ultime bénédiction de l’artiste. Parallèlement à cela, et comme la Kabylie est une contrée peu oublieuse, notamment envers ses artistes, l’on s’attend à ce que des marées humaines, venues de tous les recoins de la région, prennent part à la commémoration.Une commémoration qui sera placée sous les signes de la religion et de la tradition puisque la zaouia en a chapeautée la grande partie. Epaulée certes par l’APC de Béni Yenni en matière de logistique et d’organisation, la zaouia N’El Hadj Belkacem, dont feu Brahim est un décendant, prévoit de tenir le rituel “El Hadj” dans la soirée d’aujourd’hui, juste après la waâda de la veillée organisée également à la mémoire du défunt. Vendredi, les festivités prendront un cachet plus “officiel” puisque l’on s’attend à ce que plusieurs délégations du monde politique, culturel et artistique fassent le déplacement à Ath Yenni pour le rituel dépôt de gerbes de fleurs. Une cérémonie qui s’effectuera, sans nul doute, en présence de centaines d’anonymes qui ont admiré Brahim de son vivant et qui souhaiteraient l’honorer en se recueillant sur sa tombe. Brahim Izri, pour mémoire, a rendu l’âme le 3 janvier dernier dans un hôpital parisien, des suites d’une longue maladie. Après le rapatriement de sa dépouille, le regretté fut inhumé le 8 janvier dernier à la zaouïa N’El Hadj Belkacem, berceau de son enfance, en pésence d’une foule très nombreuses et de plusieurs personnalités kabyles.
Ahmed B.