Commémoration des assassinats du 28 avril

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Quatre longues années se sont déjà écoulées. L’ex-Michelet n’a pas omis de rappeler que c’est un 28 avril que deux des siens ont péri sous les balles, à Sidi Ali Ouyahia, lieu d’implantation de l’ex-gendarmerie. Nadia Aït Ouslimane épouse Aït Aba est la seule femme, parmi les 126 martyrs du Printemps noir, que le destin a choisi de ravir aux siens, laissant derrière elle, deux garçons et toute une famille éplorée. C’est ce jour-là, à moins d’une heure d’intervalle, qu’un jeune homme à la fleur de l’âge, fut abattu d’une balle dans la tête, alors qu’il demandait qu’on porte secours à Nadia qui se vidait de son sang, suite aux balles qu’elle reçut peu de temps auparavant. C’est dans le salon de sa voisine où elle est allée trouver refuge, fuyant son appartement trop exposé que, ironie du sort, la mort est allée la chercher. Le jeune Naït Amara Aomar n’aura pas plus de chance que sa campagne d’infortune puisqu’il mourut sur le coup, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, il ne saura jamais que son geste fut vain car en voulant sauver une vie, il perdit la sienne aussi. Jeudi, un meeting animé par le comité du Mouvement citoyen d’Aïn El Hammam, a rendu hommage aux victimes du Printemps noir puis relaté les circonstances dans lesquelles ont été assassinés Nadia et Aomar. Des gerbes de fleurs ont été, par la suite, déposées sur les lieux mêmes de l’assassinat. Les parents, les collègues et les amis des défunts se sont recueillis sur leur tombe, aux cimetières d’Aït Hichem pour Nadia et de Abi Youcef pour le jeune homme. Comme à chaque anniversaire, notre attention est attirée par la présence de Kikou et Amine, les enfants de Nadia, qui ont appris, maintenant, à ne pas dire “maman” comme tous les enfants. Et à cela, ni les discours ni les fleurs ne peuvent y remédier.

Nacer B.

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