L’ANFVT empêchée de tenir son conclave

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l Prévu ce week-end à l’hôtel Le Rocher de Boumerdès, la réunion des membres du conseil national de l’Association nationale des familles victimes du terrorisme, présidée par Mme Flissi, n’a pas eu lieu. Venus de plusieurs régions du pays pour désigner, surtout la commission devant préparer leur prochain congrès, les représentants départementaux de l’ANFVT, ont été empêchés par les autorités locales d’entamer leurs travaux. Jusqu’à jeudi matin, les organisateurs du conclave n’avaient reçu aucune réponse de l’administration locale qu’elle soit positive ou négative, à leur demande. Et l’on pensait qu’“on pouvait selon l’usage, tenir notre réunion”. Mais, le même jour, en fin d’après-midi, la DRAG leur adressa une missive interdisant l’activité prévue, arguant du fait que le mandat de l’ANFVT a expiré, en septembre 2004 et tout prolongement de ses activités ne peut se faire que si le quorum est atteint.Les services d’ordre s’empressèrent d’exécuter l’instruction émanant de la DRAG. L’accès à la salle des conférences de l’hôtel est interdit aux délégations qui ne cessaient d’arriver. Il y a eu d’incessants va-et-vient entre l’hôtel et la wilaya pour tenter de lever ces blocages. La bousculade dans les hôtels et de la structure hôtelière est indescriptible. Dans la soirée du jeudi, Mme Flissi gardait l’espoir de pouvoir tenir le lendemain son conclave, du moment dit-elle, que “le quorum est largement dépassé”. Des représentants de 33 wilayas sur 44 concernées par les affres du terrorisme sont là. Mais hier, en milieu de journée, elle dut déchanter. “On nous demande de formuler une autre demande d’autorisation accompagnée par la signature du 2/3 des membres du Conseil national. Mais à qui l’adresser durant le week-end ?”, s’exclame-t-elle.Les exigences de la DRAG sont, selon elle, loin d’être arbitraires. Mais en termes à peine voilés, elle rajoutera que “son organisation est (peut-être) victime de pressions émanant de groupes hostiles à sa ligne”, lui reproche-t-on, selon certaines analyses, son positionnement jugé insatisfaisant à l’égard de la question d’amnistie, il y a quelques mois à Bab El Oued ?“Ma position, s’exclame-t-elle encore, est claire sur la politique de réconciliation nationale puisque je soutiens le programme du président de la République”. Elle n’en dira pas plus, sauf que le congrès se tiendra ici à Boumerdès ou ailleurs, pour élire le secrétaire général de l’ANFVT et les membres du Conseil national du prochain mandat. Les représentants actuels de l’organisation ont regagné hier leur wilaya respective. Temps perdu, désorganisation, crainte avant d’être confrontés à d’autres blocages dans l’exercice de leur militantisme au service de la cause des victimes du terrorisme…

S. H.

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