“12 500 micro-entreprises ont eu l’aval de l’Agence”

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Toutefois, cette aubaine a permis à près de 4 000 jeunes de faire leur premier pas dans la vie active en étant recrutés dans le cadre du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle. Les jeunes bénéficiaires sont ceux diplômés de l’enseignement supérieur et des écoles de formation professionnelle, ceux exclus des lycées et enfin ceux qui n’ont ni qualification professionnelle ni suivi de formation.

Le deuxième dispositif qui permet aussi aux jeunes de se prendre en charge avec une aide substantielle de l’Etat n’est autre que celui véhiculé par l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes. Ce dernier est réservé exclusivement aux jeunes qualifiés dans leur domaine d’intervention, âgés entre 19 et 35 ans, pouvant être élargi à ceux ayant 40 ans à condition que leur projet soit créateur de 3 emplois au minimum.

Dans ce dispositif, l’Etat soutient le projet à concurrence d’un quart avec un crédit sans intérêt, la banque intervient avec financement de plus des deux tiers et le jeune promoteur aura à mettre sur la table un apport personnel allant de 5 à 10% selon l’importance du projet, qu’il soit inférieur à deux millions de dinars ou inclus dans la fourchette de deux à dix millions de dinars.

L’acceptation des projets d’un milliard n’a été possible que suite au réaménagement dynamique induit par les pouvoirs publics pour aboutir à des mesures essentielles telles que le relèvement du montant de l’investissement de quatre à dix millions de dinars. Ce nouveau dispositif Ansej a vu dans la wilaya de Béjaïa près de 5 500 jeunes lancer leurs propres micro-entreprises et 7 000 autres en voie de le faire étant donné que leurs dossiers ont reçu un avis favorable et sont par conséquent, éligibles. Selon le directeur de cette agence, ces 12 500 micro-entreprises créeront au minimum 33 000 emplois directs. Il y a lieu de signaler que pas moins de 16 000 jeunes ont fait leurs demandes depuis le lancement de l’opération jusqu’à la fin de l’année 2008. Toutefois, il est utile de rappeler que toujours selon ce même responsable, l’Etat a injecté plus de dix milliards de dinars pour venir en aide à ces jeunes promoteurs dans la wilaya de Béjaïa. Il ajoutera que ce chiffre n’a été atteint qu’après que la décision d’octroi d’avantages soit désormais prise au niveau local alors qu’auparavant ça se faisait à Alger, engendrant ainsi des retards et des désistements dus à cela.

33 000 emplois générés

La Caisse nationale d’allocation chômage a de son côté pris en charge près de 4 000 travailleurs ayant perdu leur emploi suite à la dissolution de 31 entreprises et permis aussi à près de 300 entreprises d’être créées par les chômeurs dont l’âge varie entre 35 et 50 ans.

Toujours dans le domaine de l’emploi, l’Angem laquelle travaille dans le but de favoriser l’émergence d’activités nouvelles en milieu rural pour éviter l’exode rural, a financé par le biais des banques un millier de petits projets. En conclusion, doit-on dire qu’il y a eu ces dernières années réinsertion de plus de 10 000 chômeurs ? Ce n’est pas l’avis de la majorité des membres de l’APW qui pensent que le taux de chômage à Béjaïa se situe, à l’instar des autres contrées du pays, aux alentours de 30% et considèrent les différents contrats d’insertion comme une duperie du moment que le jeune contractuel ne peut garder le poste occupé à la fin de son contrat étant donné que les employeurs recourent au recrutement par voie de concours comme imposé par la direction de la Fonction publique.

Malgré l’insistance des responsables du secteur à parler d’une réussite des nouveaux dispositifs en mettant en exergue le fait qu’il y a des micro-entreprises développées en petites et moyennes entreprises, les élus restent pessimistes en disant que ces dispositifs sont en général des dispositifs d’attente et non de résorption de chômage et remettent en cause le traitement des dossiers notamment Ansej qui sont parfois acceptés pour certains alors qu’une décision de gel a été avancée pour d’autres.

Dans son intervention, Ali Bedrici, wali de Béjaïa, a promis de prendre en charge le dossier des jeunes au niveau des banques notamment, en organisant des séances de travail avec tous les partenaires dans le but de solutionner toutes les difficultés rencontrés par toutes les parties, que ce soit les agences de l’emploi ou les demandeurs, et d’ajouter qu’il signera un arrêté très prochainement pour informer le maximum de jeunes des modalités d’accès aux dispositifs relatifs à l’emploi. Par ailleurs, il informe l’assistance que Béjaïa profitera d’un projet gouvernemental qui fera d’elle un technopôle agroalimentaire et il demande aux communes de faire des propositions de création de zones d’activité.

A. Gana

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