Bras de fer enseignants – chef du département

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Une trentaine d’enseignants du département de Tamazight de l’université Abderrahmane Mira ont organisé, le week-end dernier, une marche pacifique à l’intérieur de l’université suivie d’un sit-in devant leur département.

Par cette action, ils protestent contre la «mauvaise gestion et la pagaille» qui règnent au sein dudit département, réclamant le départ de son premier responsable. Par le biais d’une pétition comptant 26 signataires, et dont nous détonons une copie, les enseignants protestataires exhortent le recteur de l’université de Béjaïa et le doyen de la faculté des lettres et langues à répondre favorablement à leurs revendications, «pour assurer un climat de sérénité au sein du département».

«Nous, soussignés enseignants au département de langue et culture amazighes de l’université de Béjaïa, exprimons notre mécontentement quant à la gestion de notre département et demandons le départ de l’actuel chef de département. Notre objectif à travers cette action est de contribuer à l’établissement d’un climat de sérénité, de confiance et de respect dans l’intérêt de tous», lit-on dans ladite déclaration.

Les protestataires accusent le chef du département de plusieurs «dépassements», dont «le traitement de faveur, la marginalisation et le harcèlement quotidien de certains enseignants, l’établissement de rapports sur des enseignants créés de toutes pièces, des mensonges à répétition sur le climat et la réalité du département, le manque de respect à l’égard des enseignants et des étudiants, l’abus de pouvoir, les prélèvements abusif sur les primes…».

«Nous ne tolérons plus la manière avec laquelle se comporte cette responsable qui ne cesse d’afficher du mépris envers les enseignants; elle prend des décisions sans nous concerter. En plus de marginaliser les compétences, elle fait dans l’intimidation, le favoritisme et la rétention d’information, dont nous sommes les victimes», dénonce un enseignant rencontré sur place portant une affiche sur laquelle est dénoncée la gestion du département.

Et d’ajouter : «Nous exigeons un meilleur climat de travail et un respect de l’éthique et de la déontologie, mais surtout de la dignité de l’enseignant». Par ailleurs, ils dénoncent le revirement de situation contre la nouvelle équipe, installée durant les vacances d’hiver, qui devait gérer le département en remplacement de l’ancienne.

«En effet, après presque 20 jours de négociations, les instances de la faculté ont procédé au changement au niveau du département, en désignant une autre équipe, qui s’est engagée volontairement à assurer la gestion du département. Cependant, à notre grand étonnement pendant les vacances, et par le biais d’autres interventions, l’actuel responsable a été maintenu sans tenir compte de la volonté des enseignants et des instances de la faculté», lit-on encore dans la pétition.

Aziz Khentous

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