«Ces barons qui veulent accaparer la bande boisée…»

Partager

Dans une déclaration datée du jeudi dernier, la section du Parti socialiste des travailleurs (PST) de la commune d’Aokas tire la sonnette d’alarme au sujet de la situation de la collectivité et s’attaque, par là, à l’exécutif communal : «Au nom d’un investissement prédateur et destructeur, sans aucune perspective sérieuse de résorption du chômage, la commune risque de perdre des pans entiers de l’espace vital de la population», avertissent les rédacteurs.

Selon ces derniers, le foncier communal «est sérieusement menacé par la convoitise et l’avidité de certains barons». Bien entendu, le foncier dont parle la section du PST est la bande boisée considérée comme un trésor végétal de la collectivité et qui risque, selon elle, «de disparaître au nom d’un investissement prédateur qui ne sert nullement les intérêts de la population».

Par ailleurs, les rédacteurs de la déclaration citent des carences relevées au niveau de la commune, parmi lesquelles les espaces sportifs, insuffisants au demeurant, «qui sont pour la plupart squattés pour ne pas dire privatisés», et un espace culturel d’«une vétusté extrême et ne répondant plus aux besoins».

En outre, ils mettent en exergue l’hôpital, «qui est digne d’un mouroir» et l’unique industrie de toute la région, l’ex-usine SNLB, aujourd’hui cédée à l’office d’aliments de bétail, «tenu par l’obligation de s’engager à réaliser un investissement sérieux, créateur d’emplois, au lieu de se limiter à un usage farfelu», soulignent-ils.

En outre, ils soutiennent que depuis les dernières élections communales, qui ont vu la reconduction de l’équipe sortante, d’obédience RCD, et les «tergiversations» de l’actuel exécutif, «rien ne laisse présager un avenir meilleur pour la commune». Les rédacteurs appellent, enfin, à une «auto-organisation de tous les quartiers pour contrer les forces libérales qui lorgnent sur tout le patrimoine de la commune».

A. G.

Partager