Des acquis et des insuffisances

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Le Président de l’Assemblée populaire communale d’Aghbalou, Nacer Hamoum, a plaidé, avant-hier soir, à l’occasion de la présentation du bilan de ses activités 18 mois durant à la tête de l’APC, pour l’inscription d’un plan spécial de développement au profit de sa commune.

Son objectif, dira-t-il, est de rattraper le retard qu’elle accuse. Un retard que l’édile communal a, à juste titre, qualifié d’énorme dans une commune très vaste et aussi peuplée. Tout en louant les efforts fournis par son exécutif depuis son installation, il y a de cela 18 mois, pour assainir la situation héritée de l’ancien exécutif, M. Hamoum a estimé que «beaucoup reste à faire et dans pratiquement tous les domaines pour répondre aux préoccupations des populations».

Et de continuer : «En dépit des sommes injectées par les pouvoirs publics dans les projets de développement, cela reste insuffisant pour parer à toutes les insuffisances en matière d’AEP, d’assainissement, de gaz, d’éclairage, de routes…» Le P/APC ajoutera : «Avec 22 000 habitants et huit villages à gérer, Aghbalou ne peut être aligné en matière de dotations budgétaires avec des communes peu peuplées et celles disposant de rentes financières assez conséquentes.» Preuve en est, l’exemple des communes de la daïra, comme Chorfa, Ath Mansour et M’chedallah, qui, selon lui, bénéficient parfois de plus de dotations en PCD que sa commune.

Or, toujours d’après M. Hamoum, ces communes sont peu peuplées et disposent de ressources financières et de rentrées d’argent provenant de la fiscalité (TAP). Dans le même ordre d’idées, le même responsable dira avoir beau plaidé auprès des autorités de wilaya la nécessité de revoir à la hausse ces dotations, en vain. Quant aux contraintes qui pénalisent sa commune, il en a évoqué deux. Primo, le déficit en personnel, surtout celui chargé de la régie des eaux et de la collecte des déchets managers. Un déficit qu’il a estimé à 37 postes. Secundo, le parc roulant qui est dans état vétuste et vieux. «On dispose actuellement de seulement 04 ouvriers qui se retrouvent à gérer l’AEP de 07 villages et d’un nombre similaire d’ouvriers pour les divers interventions sur les réseaux d’assainissement.

Cela reste très insuffisant», a fait savoir le P/APC. Concernant le parc roulant, il soutiendra que celui-ci est vétuste et demande à être réhabilité et surtout à être renforcé. Au cours de la présentation du bilan des 18 mois d’exercice, en présence de la société civile, au niveau du Centre culturel de Bouaklane, l’édile communal en a profité, en compagnie de ses adjoints, pour revenir sur les actions initiées depuis fin 2017 à la tête de la commune. La présentation du bilan, illustrée par une projection vidéo, a concerné cinq principaux axes. Le premier a retracé les opérations héritées de l’ancien exécutif, qui sont au nombre de 38 pour un montant global de 123 millions de dinars. A titre d’illustration, au chef-lieu communal, il a été fait état de 18 opérations pour un montant de 67 millions de dinars. Au sujet des taux physiques d’avancement présentés dans le bilan, il a été indiqué que la moitié de ces projets n’ont pas été lancés.

Les citoyens exposent leurs doléances !

L’autre moitié des projets, hérités en 2017, affiche des taux de 5 à 95%. Commentant ces chiffres, le P/APC a carrément évoqué «des cadeaux empoisonnés». Selon lui, «le défi de son exécutif à son arrivée à la tête de l’APC, en 2017, était de relancer tous ces projets et de les clôturer le plus tôt possible pour pouvoir prétendre à d’autres». «A notre arrivée, la tâche n’était pas aisée et il fallait clore toutes les opérations héritées de l’ancien exécutif car toute nouvelle attribution de projets est tributaire de la consommation de ceux déjà inscrits», a déclaré M. Hamoum qui a, par ailleurs, exprimé sa satisfaction d’avoir épuré la situation. Reprenant la présentation du bilan, un membre de l’exécutif communal a abordé un deuxième puis un troisième axe qui ont retracé les opérations inscrites durant les exercices 2018 et 2019.

Ainsi, selon cet élu, de janvier à décembre 2018, la commune s’est vue accorder, tout programme confondu, 25 opérations pour un montant de 93 millions de dinars. En 2019, il est fait état de l’inscription de 15 projets pour un montant de 50 millions de DA. Dans le quatrième axe, l’accent a été mis sur les diverses opérations inscrites depuis 2017 et celles héritées avant cette date. Leur nombre est de 12 et leur montant financier correspond à 20 millions de dinars. Enfin, le dernier axe développé concerne l’habitat rural.

Après cette présentation exhaustive, le P/APC d’Aghbalou a repris la parole pour dire que «son exécutif n’a ménagé aucun effort pour redresser la situation et mener à bien toutes les opérations inscrites, en associant la société civile». «Nous avons fait en sorte de concrétiser nos promesses de la campagne électorale, en impliquant les Comités de village dans les propositions de projets, dans le cadre de la gestion participative, et en garantissant aussi une équité dans la répartition des projets sur tous les villages», a noté le P/APC. Enfin, la rencontre a été l’occasion pour les citoyens de la commune d’exposer quelques-unes de leurs préoccupations quotidiennes ayant trait à l’eau potable, au gaz et à l’éclairage public.

Djamel M.

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