Des rendements «exceptionnels» attendus

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Comme chaque année, c’est à la daïra de Draâ El-Mizan que démarre la campagne de moisson-battage, vu son statut important en matière de production de céréales, au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou.

Avant-hier, beaucoup de monde était au rendez-vous dans un champ de blé, sis sur la RN30 vers Boghni, où était prévu le coup d’envoi officiel de la campagne de moisson-battage de cette année.

C’est à l’initiative de la Direction des services agricoles de la wilaya, en collaboration avec la Subdivision agricole de Draâ El-Mizan, et ce en présence des Subdivisions de Boghni et de Tizi-Gheniff. Pour ce coup d’envoi, le secrétaire général de la wilaya a honoré les nombreux invités par sa présence.

Les directeurs de la CRMA, de la CCLS, de la BADR, des services de forêts, de la Protection civile, de l’Inspection du commerce de Draâ El-Mizan et les représentants de nombreux autres secteurs, sans oublier les maires de Draâ El-Mizan et d’Aïn Zaouia, le chef de daïra de Tizi-Gheniff et le secrétaire général de la daïra de Draâ El-Mizan, les corps de sécurité étaient également sur place.

, c’est le SG qui a donné le coup d’envoi de cette campagne à partir de Draâ El-Mizan. «Je suis très content d’être ici aux côtés de nos fellahs pour assister au démarrage de la campagne de moisson-battage. Draâ El-Mizan et Tizi-Gheniff sont à vocation agricole par excellence bien que la culture céréalière commence à se développer à travers le territoire de la wilaya.

Il faut souligner qu’en dépit de son relief montagneux, nous avons quand même une superficie emblavée de 7 270 hectares. Ce n’est pas rien pour une wilaya montagneuse. Avec l’accompagnement de l’Etat, nous espérons que la filière céréalière puisse occuper une bonne place au niveau de la wilaya et pourquoi pas au niveau national. Nous souhaitons que la récolte soit abondante», a déclaré le secrétaire général devant l’assistance. M. Makhlouf Laib, en sa qualité de directeur agricole de la wilaya, était très satisfait de voir ces nombreux champs de blé bordant les routes nationales. «C’est avec plaisir que je viens ici pour être aux côtés de nos fellahs qui, avec leur grande expérience dans la filière céréalière, savent mettre à profit tous les moyens mis à leur disposition. J’ai constaté que tous les conseils qui leur ont été prodigués depuis les labours-semailles jusqu’au jour d’aujourd’hui ont porté leurs fruits. Des rendements exceptionnels sont attendus dans notre wilaya. C’est déjà de bonne augure, en voyant le rendement sur quelques mètres carrés au moment du lancement de cette campagne», a-t-il souligné.

Le maire d’Aïn Zaouia a, de son côté, promis d’aidera les fellahs de sa commune avec l’appui de la Direction de l’agriculture et de la wilaya, afin d’aménager la piste qui mène jusqu’au barrage et qui est dans un état lamentable. «Nous demandons que cette piste soit aménagée. Il est impossible d’arriver jusqu’aux berges du barrage», a souligné un agriculteur devant le maire.

Prenant la parole, Mme. Saliha Belfadel, subdivisionnaire agricole de Draâ El-Mizan, a tout d’abord fait un point sur la culture céréalière dans cette daïra formée de trois communes : Draâ El-Mizan, Aïn Zaouia et Frikat : «Pour cette saison, nous avons 2 860 hectares emblavés. Pour l’actuelle campagne, nous avons au total 16 moissonneuses-batteuses dont deux appartenant à la CCLS de Draâ Ben Khedda, en attendant les engins privés qui arrivent généralement de Bouira pour nous aider à terminer l’opération de moisson-battage dans les délais.»

intervenante a estimé, pour sa part, que la récolte ne sera que très bonne. «En raison des facteurs favorables, d’ores et déjà, je peux dire que les rendements seront exceptionnels. Nous récolterons jusqu’à 68000 hectares à raison de 24 quintaux à l’hectare. Peu avant le lancement, nous avons mené une campagne de sensibilisation au profit de nos agriculteurs contre les incendies. Nos fellahs ont eu toutes les informations pour éviter des catastrophes et nous leur avons même communiqué le numéro de téléphone de la Protection civile», a-t-elle affirmé.

Même si les responsables jugent que les moissonneuses-batteuses ne manqueront pas, les fellahs disent que les coûts des prestations sont un peu exagérés. «Cela varie entre 5 000 et 5 500 dinars l’heure quand il s’agit des engins privés. Pour ceux de la CCLS, le coût est fixé à 4 600 dinars l’heure», a relevé un céréaliculteur d’Aïn Zaouia.

Certes, la CCLS assure le transport de la récolte vers ses silos à Draâ Ben Khedda mais les fellahs ont souhaité qu’une antenne de stockage soit réalisée dans la région afin de leur éviter le déplacement à plus de 35 kilomètres à la fin de la journée. Cette proposition a été entendue aussi bien par le secrétaire général de la wilaya, le directeur de la CCLS et, bien sûr, le premier responsable de ce secteur, en attendant d’être étudiée et discutée durant plusieurs réunions.

Amar Ouramdane

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