Embouteillages aux stations-service

Partager

Au deuxième jour de la grève générale, qui touche tous les secteurs, de vives tensions sur quelques produits commencent à apparaître aux quatre coins de la wilaya de Béjaïa. Ainsi, les pompes à essence et les rares boulangeries ouvertes dans la matinée d’hier ont été prises d’assaut par des citoyens.

Devant les pompes à essence du chef-lieu de wilaya, des files interminables de voitures se sont formées dès la matinée. Pour réguler ce flux important d’automobilistes, venus faire le plein, la sûreté de wilaya a dû dépêcher ses agents au niveau de toutes les stations- service. Même topo au niveau des rares boulangeries qui ont assuré le service minimum. Quelques commerçants de fruits et légumes et des cafetiers ont aussi ouvert leurs locaux.

Au niveau de la cour de Béjaïa, des juges, des avocats et des greffiers ont tenu un rassemblement, réitérant leur «rejet du système» et leur «opposition au 5e mandat de Bouteflika». Prenant la parole, l’un des juges souligne : «Il est temps que les juges disent qu’ils sont avec leur peuple. Aujourd’hui, je viole le devoir de réserve, (…) car je suis né libre et je vais mourir libre ; nous voulons une justice indépendante dans une Algérie libre et stable».

Après un rassemblement de quelques minutes sur le parvis de la cour, ces derniers ont improvisé une marche dans les rues de Béjaïa. Un mouvement similaire a été organisé également par les employés de la Sonatrach. De leur côté, les opérateurs économiques de la zone industrielle d’Akbou, réunis hier, ont réaffirmé «leur pleine adhésion aux revendications exprimées massivement et pacifiquement par le peuple algérien», tout en se déclarant «mobilisés pour un dénouement pacifique de la crise que traverse le pays».

Dans une déclaration, signée par 14 opérateurs et transmise à la presse, il est souligné : «Prenant acte des inquiétudes exprimées quant à une dangereuse perturbation du marché avec l’apparition de vives tensions sur divers produits ; considérant qu’un service minimum auquel appellent l’ensemble des acteurs sociaux et politiques les plus connus ne peut se matérialiser sans l’implication du secteur productif ; nous appelons l’ensemble des travailleurs de la ZAC Taharacht à rejoindre leurs postes de travail mardi 12 mars à 05h00 du matin»

F. A. B.

Partager