La vague d’indignation s’élargit

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La vague d’indignation contre le vote d’une résolution sur l’Algérie par le Parlement européen grossit d’heure en heure. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, des partis politiques, syndicats et organisations régionales se sont joints à la voix officielle de l’État pour s’insurger contre ce qui est qualifié d’«ingérence» dans les affaires internes d’un pays souverain. Ainsi, après Jil Jadid, c’était au tour du FLN et du RND de dénoncer «la grave immixtion des députés européens dans les affaires internes de l’Algérie».

Hier, deux syndicats ont manifesté publiquement leur désapprobation de la résolution des eurodéputés. Il s’agit de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), qui est allée jusqu’à organiser une marche à Alger, et du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) qui, par voie de communiqué, s’est rallié à la position officielle du Gouvernement.

En outre, la position de l’Algérie a été soutenue par des organisations régionales, à l’instar du Parlement arabe, lequel a jugé cette résolution «en contradiction avec les principes des Nations-Unies sur la non-ingérence dans les affaires internes des pays et la déclaration des principes du droit international sur les relations amicales et la coopération entre États», la qualifiant d’«immixtion flagrante dans les affaires internes de l’Algérie».

Pour sa part, le Parlement arabe, via un communiqué signé par son président, a affirmé que cette résolution a été rendue par «une juridiction non compétente» et traduit une «immixtion flagrante et inacceptable dans la souveraineté de l’Etat algérien et ses affaires internes, exploitant la conjoncture politique délicate que traverse ce pays». Pour le même Parlement, «l’Algérie assiste à un état élevé de mobilité politique et de transfert pacifique du pouvoir, saluant le peuple algérien «attaché au caractère pacifique de son Hirak populaire depuis ses débuts, en février 2019».

De son côté, l’Union parlementaire africaine (UPA) a rendu public, elle aussi, un communiqué, au terme de sa 42e Conférence qui s’est tenue à Djibouti, les 28 et 29 novembre dernier, dans lequel elle «condamne l’ingérence du Parlement européen dans les affaires intérieures de l’État algérien». L’UPA, qui a également apporté son soutien au processus électoral en cours dans notre pays, «appelle au respect de la souveraineté de l’Algérie dans la gestion de ses affaires intérieures, conformément aux aspirations du peuple algérien» et «demande au Parlement européen de ne pas s’ingérer, à l’avenir, dans les affaires intérieures des pays africains».

M. A. T.

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