Le mouvement marque son année

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Deux marches distinctes ont été organisées, hier, dans les rues du chef-lieu de wilaya de Béjaïa à l’occasion de la célébration du premier anniversaire du mouvement populaire du 22 février 2019.

Les avocats, en toges, étaient les premiers à s’être ébranlés depuis la cour de Béjaïa jusqu’à la placette Saïd Mekbel. Réitérant leur soutien au mouvement populaire, les robes noires, rassemblées dès la matinée dans l’enceinte de la cour de Béjaïa, ont réaffirmé, encore une fois, leur rejet du système et toutes les figures qui l’incarnent, tout en exigeant la libération de tous les détenus d’opinion. Et l’autre marche, organisée par la société civile, a drainé plusieurs centaine de manifestants. En rangs serrés, ces derniers ont marché dans le calme pour dire aux décideurs : «Partez tous». Lors de leur défilé, les manifestants ont fait montre d’une ferme détermination à se faire entendre quitte à manifester dans la rue indéfiniment. Agitant des drapeaux national et amazigh, la foule s’est encore exprimée à travers des banderoles et des pancartes portées à bras-le-corps. «Primauté du civil sur le militaire», «Libérez tous les détenus d’opinion», «L’Algérie est l’héritage du peuple et non la richesse des voyous», «Le peuple s’implique pour une 2e République», «Appliquez les articles 7 et 8», étaient autant de messages que tenaient à faire passer les manifestants à travers les pancartes et les banderoles déployées.

Tizi-Ouzou a aussi vibré au rythme d’une marche citoyenne et populaire pour marquer l’an un du mouvement populaire contre le système politique. à l’occasion, la procession faite de plusieurs centaines de marcheurs, qui a empreinté le parcours habituel (de l’université à l’ancienne gare routière) a réitéré les revendications habituelles, à savoir le changement du système politique, la libération de l’ensemble des détenus d’opinion et la mise en place d’une véritable démocratie. à Bouira, des centaines de citoyens ont également investi les rues du chef-lieu, à l’occasion du 1er anniversaire du soulèvement populaire. Au cours d’une marche, où les principales artères de la ville ont été sillonnées, les manifestants ont encore une fois exigé le départ du système en place. Les marcheurs ont également réitéré les revendications phares du Hirak, appelant à l’instauration d’une «période de transition» et à l’édification d’un «État démocratique et social, consacrant l’indépendance de la justice et les libertés». Vers 12h00, les marcheurs se sont dispersés dans le calme et aucun incident n’a été enregistré.

F. A. B., Amar A. et Djamel M.

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