Les candidatures pullulent !

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La fièvre de la présidentielle monte d’un cran. Les intentions de candidater au scrutin du 18 avril prochain sont passées de 11 à 32 en l’espace de 24 heures.

Neuf présidents de partis politiques et 23 candidats non apparentés ont retiré les formulaires de signatures nécessaires pour la constitution du dossier de candidature officielle à la course à la présidentielle d’avril prochain.

C’est ce qu’a indiqué, dans la soirée d’avant-hier, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales, de la Ville et de l’Aménagement du territoire, sur son site internet. Le département de Noureddine Bedoui souligne que cette liste est arrêtée à avant-hier lundi à 17h.

Abdelaziz Belaïd, président du parti «El Mostakbal», Mahfoud Addoul (parti de la victoire nationale), Ali Benflis (Talaï El Hourriyet), Ahmed Gouraïa (Front justice et démocratie pour la citoyenneté), Mohamed Zeghdoud (Rassemblement algérien), Fethi Gherras (Mouvement démocratique et social), Fawzi Rebaïne (AHD 54), Ammar Bouacha (Mouvement El infitah) et Mohamed Hadef (Mouvement national de l’espoir), sont les chefs des partis politiques ayant déposé, jusque-là, leur lettre d’intention et retiré les formulaires auprès du ministère de l’Intérieur.

S’agissant des candidats libres, l’on peut citer les plus médiatisés, à l’instar de l’ancien tonitruant député de la wilaya de Médéa, Tahar Missoum, alias «Spécifique», Ali Gheddiri, le général major à la retraite et Rachid Nekkaz, entre autres. L’engouement suscité par le rendez-vous électoral, devant conduire à la chefferie de l’Etat, est d’autant plus fort, que rien ne le laissait présager il y a une semaine à peine.

La convocation du corps électoral par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vendredi dernier, et la promulgation du décret y afférent au journal officiel, ont eu un effet effervescent sur les formations politiques, mais aussi sur des personnes connues ou méconnues du grand public.

Mais les regards seront braqués, dans les prochaines heures, sur l’issue d’un duel à haut risque né dans le parti islamiste MSP, entre l’actuel président du parti et son prédécesseur. La guerre des tranchées s’est déclarée rapidement entre les deux grosses pointures de ce parti, sur la légitimité de l’un et de l’autre à avoir la bénédiction du Madjlis Echoura (Conseil consultatif) pour candidater en son nom.

Abderrazak Makri, l’actuel président, n’a à travers ses multiples jamais exclu son intention de se porter candidat à la prochaine présidentielle. D’où sans doute sa montée à croiser le fer avec Soltani qui lui également ne cesse de revendiquer l’héritage idéologique et tactique du fondateur du parti, feu Mahfoud Nahnah.

A en croire des sources, les deux hommes vont se rencontrer dans les prochaines heures pour aplanir le différend qui risque de phagocyter la maison MSP. Une réunion de quartet est ainsi annoncée dans laquelle figureraient l’ancien ministre du Commerce, El Hachemi Djaboub, et d’autres membres influents du parti. C’est à l’issue de cette réunion que l’on pourra savoir qui de Makri et Soltani rédigera la lettre d’intention de se porter candidat à la présidentielle, après que le Madjlis Echoura aura tranché sur la question de participer ou pas.

M. A. T.

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