Les étudiants ont marché

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Avant-hier, à l’appel du collectif libre des étudiants de l’université Akli Mohand Oulhadj, plusieurs centaines d’étudiants, d’enseignants et de fonctionnaires de l’université ont battu le pavé à travers les rues de la ville de Bouira, pour réclamer «un véritable changement démocratique et le lancement rapide d’une période de transition». La marche s’est ébranlée vers 11h du principal campus de l’université de Bouira, pour arriver au siège de la wilaya et l’esplanade de la maison de la culture.

Les marcheurs, rejoints en cours de route par des fonctionnaires de différentes administrations et des citoyens, ont emprunté le boulevard de la cour de justice, puis celui de la cité Ouest, pour déboucher sur le boulevard de Harkat. Tout au long du trajet, les manifestants ont scandé des slogans hostiles au pouvoir politique et au gouvernement en place, dénonçant ce qu’ils qualifient de «détournement et de manipulation» des revendications populaires par le chef de l’État-major de l’armée nationale.

Les étudiants, arborant le drapeau national et l’emblème amazigh, ont aussi rejeté les tentatives de division et de diversion. «Depuis quelques jours, des campagnes médiatiques acharnées et orchestrées par des personnes malveillantes, ont été lancées contre des personnalités politiques crédibles qui proposent des solutions claires pour la sortie de crise. Certaines chaînes de télévision font carrément dans le mensonge et la désinformation, dans l’unique objectif de diviser les rangs du peuple algérien et de détourner son intention, vers des futilités.

Heureusement que les citoyens ont atteint un degré avancé de conscience politique et réussissent à déjouer ces tentatives dispersées, qui n’épargnent même pas les personnalités historiques du pays, ou même les pionniers de la lutte pour les libertés !», nous a expliqué Salah B, membre de la coordination automne des étudiants de Bouira. Pour notre interlocuteur, il est désormais urgent d’opter pour une solution politique consensuelle et pour l’élection d’une assemblée constituante souveraine. «Il faut permettre au peuple algérien de se constituer à travers l’assemblée constituante.

Les revendications n’ont jamais été aussi claires et nous ne réclamons pas l’impossible. Ce système, qui a prouvé son échec sur tous les plans depuis 1962, doit tout simplement partir, ses symboles, ses pratiques, ses politiques aussi. Les Algériens ont soif de démocratie et de liberté et ils l’expriment de la plus belle des manières actuellement», dira-t-il encore. Arrivé au niveau de la placette de la maison de la culture, les étudiants ont improvisé un rassemblement avant de se disperser dans le calme, sans qu’aucun incident n’ait été enregistré.

Oussama Khitouche.

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