Les souscripteurs de l’AADL protestent

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Les souscripteurs du programme AADL de Bouira sont revenus à la charge, hier matin, en organisant une action de protestation devant le siège de la direction de l’AADL de Bouira.

Plusieurs dizaines de postulants au programme de logements AADL-2 se sont rassemblés devant le siège de la direction de cet organisme pour avoir des éclaircissements concernant le sort réservé à leurs logements qu’ils attendent depuis… 17 ans !

C’est l’Association des souscripteurs AADL de Bouira, née il y a de cela quelques semaines, qui a invité l’ensemble des souscripteurs à ce rassemblement. «Les objectifs de cette association, que nous avons créée il y a un peu plus de deux mois, sont avant tout d’ordre organisationnel entre les nombreux chantiers AADL qui existent à travers la wilaya de Bouira mais aussi pour recenser les souscripteurs», explique le porte-parole de cette association. Cette dernière déplore également l’immense retard accusé par les travaux aussi bien dans les projets lancés que ceux qui devraient l’être.

«Nous avons été reçus dernièrement par le directeur de l’AADL pour avoir des informations sur le nombre de souscripteurs existant à Bouira, surtout pour la formule AADL 2002. Des souscripteurs qui attendent depuis 17 ans sans avoir reçu des informations crédibles de la part des autorités concernées pour avoir une date précise de l’attribution de nos clés. En plus de cela, les responsables de l’AADL manipulent les chiffres qui varient. Des fois, on nous dit qu’il y a 270 souscripteurs AADL-2002, des fois le chiffre avancé dépasse les 600 et nous ne savons pas quels sont les nouveaux souscripteurs qui auraient gonflé cette liste», explique l’un des membres de l’association.

Ce dernier affirme qu’ils ont demandé des explications et que «personne n’a souhaité s’exprimer sur le sujet, aussi bien le directeur de l’AADL de Bouira, qui affirme ne pas détenir ces chiffres, que la Direction générale».

Ainsi, las d’avoir des réponses évasives et peu convaincantes, les protestataires ajoutent que «toute spéculation est permise». Et de poursuivre : «Ces échappatoires confirment qu’ils sont face à des questions gênantes pour ne pas dire embarrassantes. Nous voulons simplement de la transparence dans la gestion de cette affaire. Chaque année, on nous dit que la distribution se fera à telle date et le jour J, on nous signifie que cela est reporté, de mars à juillet à août à octobre. Nous en avons assez d’être considérés comme des moins que rien.»

Un autre souscripteur enchaîne : «Pour notre part, nous attendons nos logements AADL-2002 sur le site Belmahdi. Leur taux de réalisation est entre 90 et 95% et le projet est presque fini. Il reste quelques retouches ainsi que l’aménagement des VRD. Cependant, nous avons découvert avec stupeur que les logements en question ne sont toujours pas raccordés à l’électricité. Un branchement qui doit être effectué à partir du poste de Thamer, à 15 kilomètres de là et dont les travaux n’ont toujours pas été entamés. Quant ces travaux seront lancés ? Combien de temps faudra-t-il pour acheminer le courant électrique ? Idem pour l’assainissement sans rejet à l’heure actuel. Les buses ont été acheminées à quelques encablures de la forêt d’Errich et demeurent non raccordées au réseau principal.»

C’est donc après concertation des malheureux souscripteurs qu’il a été décidé d’organiser ce sit-in pour interpeller une fois de plus le directeur. Nos différents interlocuteurs indiquent que tous les souscripteurs AADL sont venus participer à cette action pour en finir avec le projet de 2002 et intervenir dans le projet AADL-3.

D’autres souscripteurs qui attendent depuis 06 ans. «Sur l’ensemble des projets AADL de Bouira, nous ne sommes pas loin de 8 000 souscripteurs dans le désarroi face à des retards et des non-dits, qui rendent opaque la gestion de ce dossier. Des projets n’ont toujours pas été lancés dans certaines régions de la wilaya. Il y a beaucoup de problèmes et cette action vise à lever toute ambiguïté sur le nombre réel des souscripteurs et à accélérer la procédure pour que nous puissions prochainement avoir nos appartements. Nous avons saisi par écrit les responsables locaux, à leur tête le wali, mais à ce jour, nous n’avons eu aucune réponse écrite de leur part. Notre détresse est immense et nous souhaitons qu’elle s’achève rapidement», estiment les protestataires.

Hafidh Bessaoudi

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